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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/10691
Titre: Types d’utilisation des terres et indicateurs de dégradation de la biodiversité dans les réserves de Pama et les agrosystèmes (Sud-est du Burkina Faso)
Auteur(s): Soulama, Soungalo
Directeur(s): Thiombiano, Adjima
Mots-clés: Dynamique d’occupation
Dégradation des terres
Phytodiversité
Réserves de Pama
Date de publication: 28-avr-2016
Editeur: Université Ouaga1 Pr Joseph Ki Zerbo
Résumé: La dégradation des terres est un problème important dans les pays sahéliens. Ce phénomène complexe reste difficile à cerner avec précision. L’absence d’indicateurs pertinents est une contrainte majeure pour un meilleur monitoring des écosystèmes en milieu tropical. Cette étude a été conduite dans les réserves partielles de faune de Pama et ses agrosystèmes connexes (ZOVIC, aires de pâture, jachères) au Sud-Est du Burkina Faso. Elle a pour objectif principal d’identifier des indices pertinents de la dégradation des terres afin de proposer des actions pour améliorer la résilience des écosystèmes et des populations locales. Les objectifs spécifiques sont : (i) analyser la dynamique spatio-temporelle des types d’occupation des sols ; (ii) caractériser les états de dégradation des agrosystèmes de la zone d’étude; (iii) évaluer l’impact des types d’utilisation des terres sur la dégradation des écosystèmes; (iv) évaluer l’impact de la pression anthropique sur la structure de la flore et de la végétation des zones humides; (v) déterminer les savoirs locaux relatifs à l’usage de 8 espèces pastorales et les perceptions paysannes de la dégradation des terres au sein de trois principaux groupes ethniques. 377 relevés phytosociologiques et dendrométriques ont été effectués suivis d’analyses multivariées. L’impact des types d’utilisation des terres est établi à l’aide d’analyses comparées de diversité et de structure. Aussi, des relevés des états de surface du sol ont permis de mieux caractériser les faciès de dégradation et d’établir un indicateur synthétique de dégradation des terres (LDI). Enfin, l’exploration des connaissances locales et des perceptions des trois principales communautés des sites d’étude, liées à 8 espèces pastorales, a été faite à l’aide d’un guide d’entretien semi-structuré. Les résultats montrent que les réserves partielles de faune de Pama connaissent 58% de reverdissement durant ces 10 dernières années. Au contraire, les agrosystèmes connexes connaissent un taux de dégradation de 28,82% dans le même temps. La savane boisée est l’unité de formation la plus affectée par la dégradation qui se traduit par sa conversion en savanes arbustives, en mosaïques champs-jachères voire en sols nus. Trois états de dégradation ont été caractérisés par des indicateurs d’état ou d’alerte tels que la fréquence des Thérophytes, Chaméphytes ou des Phanérophytes; la fréquence des espèces annuelles ou pérennes; le niveau d’enrichissement spécifique du milieu en herbacées et les états de surface du sol. Par ailleurs, le modèle de LDI s’avère un bon outil de prise de décision. Le seuil de dégradation critique est atteint lorsque LDI > 50. Les indicateurs écologiques et les modèles de distribution d’abondance des espèces montrent l’existence d’un gradient de dégradation au niveau des différents types d’utilisation des terres. Les réserves de Pama constituent l’unité d’occupation la moins dégradée tandis que les aires communales sont les unités d’occupation les plus dégradées. Les ZOVIC sont dans un état de dégradation intermédiaire. Par ailleurs, une comparaison de la flore et de la végétation des berges des zones humides protégées et non protégées, montre que les secondes sont plus dégradées que les premières. Dans les deux sites, on note une difficulté de survie des individus en régénération, une perte de la spécificité floristique de ces milieux humides et une forte présence des espèces de savanes (Poaceae, Combretaceae). Étant donné la nécessité de la participation des populations à la gestion environnementale, nous avons exploré les savoirs et perceptions des populations locales. Les Gourmantché et les Mossé rapportent une plus grande diversité d’usages des 8 espèces par rapport aux Peulh. S. setigera est l’espèce ayant le moins d’usages dans tous ces groupes ethniques. Par ailleurs, les Peulh ont une perception des services écosystémiques et de la dégradation des ressources naturelles, différente des deux autres groupes ethniques.
Pagination / Nombre de pages: 199
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/10691
Collection(s) :Thèses soutenues

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