Pratique de la fécondation in vitro à la Clinique Biasa à Lomé au Togo

Abstract

Objectif: L’infécondité touche entre 8 et 12% des couples en âge de procréer. L’objectif de cette étude était de décrire la pratique de la fécondation in vitro à la clinique Biasa des dix dernières années (2012 à 2021). Méthodologie: Il s’agit d’une étude de cohorte rétrospective monocentrique portant sur l’ensemble des couples ayant recouru au service de fécondation in vitro et dont le test de grossesse clinique avait été positif à l’issue de la FIV. Chaque couple a été suivi pendant plus d’un mois allant de la stimulation ovarienne jusqu’au test de la grossesse clinique. Résultats: Le taux de grossesse clinique sur les dix années a été de 16,4%. Les moyennes d'âge des hommes et des femmes étaient respectivement de 44,0 ± 8,4 ans et 36,8 ± 6,9 ans. Le taux globale d’Hépatite B était élevé (6,2%) avec une prédominance masculine. Les couples venaient majoritairement hors du Togo. L'infécondité secondaire a été plus enregistrée avec une durée moyenne d'infécondité de 7,3 ± 4,6 ans. Son origine était féminine et particulièrement tubaire pour plus de la moitié des couples et ovarienne pour plus de 4 femmes sur 10. Sept hommes sur 10 souffraient de l'asthénospermie et près de six autres de l’oligospermie. L’azoospermie affecte plus de 2 hommes que 10. Le protocole court était le plus utilisé et l'ICSI était la méthode utilisée dans 96,3% des cas avant le transfert d’embryons. Les femmes de plus de 35 ans mérite un regard particulier du fait que durant cette tranche d’âge certains paramètres affectant la réussite de la FIV se présentent. Conclusion: En cas d’infécondité, 16 couples sur 100 obtiennent une grossesse clinique au sein de la clinique Biasa par fécondation in vitro. Cette dernière demeure une référence dans la région pour redonner de l’espoir aux couples vivant dans l’infécondité.

Objective: Infertility affects between 8 and 12% of couples of childbearing age. The aim of this study was to describe the practice of in vitro fertilisation at the Biasa clinic over the last ten years (2012 to 2021). Methodology: This was a monocentric retrospective cohort study of all couples who had used the in vitro fertilisation service and had a positive clinical pregnancy test at the end of IVF. Each couple was followed for over a month from ovarian stimulation to the clinical pregnancy test. Results: The clinical pregnancy rate over the ten years was 16.4%. The mean ages of the men and women were 44.0 ± 8.4 years and 36.8 ± 6.9 years respectively. The overall rate of hepatitis B infection was high (6.2%) and predominantly male. Most of the couples came from outside Togo. Secondary infertility was more prevalent, with an average duration of infertility of 7.3 ± 4.6 years. Its origin was female and particularly tubal for more than half the couples and ovarian for more than 4 out of 10 women. Seven out of 10 men suffered from asthenospermia and almost six out of 10 from oligospermia. Azoospermia affected more than 2 out of 10 men. The short protocol was the most commonly used and ICSI was the method used in 96.3% of cases prior to embryo transfer. Women over the age of 35 deserve special attention because certain parameters affecting the success of IVF occur in this age group. Conclusion: In cases of infertility, 16 couples out of 100 achieve a clinical pregnancy at the Biasa clinic using in vitro fertilisation. The Biasa clinic remains a benchmark in the region for restoring hope to couples living with infertility.