Contamination microbiologique des légumes issus des machines à broyer installées dans quelques marchés publics de Daloa (Centre Ouest, Côte d’Ivoire).

Abstract

Certaines femmes préfèrent écraser leur condiment au moulin plutôt qu’à leur meule pour économiser du temps. L’objectif de cette étude était d’évaluer la qualité microbiologique des légumes destinées à la consommation humaine issues des machines à broyer installées dans les marchés publics de Daloa. Pour ce faire, une enquête a été réalisée par observation directe sur les broyeurs et les machines à broyer ; puis la qualité microbiologique des légumes broyées a été évaluée à travers un dénombrement de la flore microbienne des échantillons. L’enquête a été organisée auprès des broyeurs de légumes des différents marchés de la ville de Daloa. Elle a été effectuée à l’aide d’un questionnaire qui combine les observations directes sur l’hygiène des lieux de broyage et à interroger les broyeurs de légumes dans les marchés publics de la ville. L’enquête a révèle que les broyeurs de sexe masculin ( 93,5 %) sont plus nombreux que le sexe féminin (6,5 %). Il est a noté que plus de la moitié des broyeurs sont d’origine Mandé (77,4 %), suivi des étrangers (19,4%) et les Akans (3,2 %). Les analphabètes avec un taux de 77,4 % dominent le secteur. Le rinçage et le lavage de la broyeuse varient en fonction de l’âge. Différentes flores microbiennes d’altération et de contamination ont été retrouvées dans les légumes broyées dans quelques marchés publics de Daloa. Il s’agit de la flore fongique désignée par les levures et les moisissures, de la flore totale représentée par les germes aérobies mésophiles et d’autres flores désignées par les entérobactéries. La quasi-totalité des légumes frais broyés dans les différents marchés publics de Daloa renferment des espèces bactériennes potentiellement pathogènes notamment Staphylococcus aureus, Bacillus cereus et Clostridium perfringens. Ces aliments de qualité microbiologique non conforme par la présence quantitative de germes de contamination, d’altération et des germes pathogènes sont impropres à la consommation humaine et susceptible de poser un problème de santé publique en cas de consommation.