Impact de la spiruline sur l’évolution des paramètres anthropométriques et biologiques des adultes infectés par le VIH à Ouagadougou (Burkina Faso)

Abstract

Objectif : Evaluer l’impact d’une supplémentation en Spiruline sur l’évolution des paramètres anthropométriques et biologiques des adultes infectés par le VIH. Méthodologie : Il s’agissait d’une étude pilote quasi-expérimentale à deux bras sur 100 adultes infectés par le VIH-1 à Ouagadougou. Un groupe supplémenté avec 10 g de spiruline/jour et un groupe contrôle. Résultats : Un total de 100 patients étaient inclus dans notre étude dont 50 patients contrôlent et 50 patients sous spiruline. Au terme de l’étude, 3 patients étaient perdus de vue, 10 patients avaient abandonné, 13 patients étaient décédés. Une différence significative était notée dans la distribution des cas d’abandon et décédés ; 9 abandons et 5 patients décédés dans le groupe spiruline vs 1 abandon et 8 décédés dans le groupe témoin (p˂0,01). Les paramètres anthropométriques tels que l’indice de masse corporelle moyen et le périmètre brachial moyen connaissaient une augmentation au cours du suivi ; cette augmentation n’était significative que pour le périmètre brachial moyen au 9ème mois (p˂0,007) et au 12ème mois (p˂0,04). S’agissant du suivi biologique, il était noté, au 9ème mois, une augmentation significative de la teneur moyenne de l’albumine plasmatique (p˂0,04) des patients sous spiruline, de la teneur moyenne en hémoglobine (p˂0,002) des patients sous spiruline, une baisse significative de la valeur moyenne de la créatinémie des patients sous spiruline à M9 (p˂0,01) et des gamma-protéines de ces derniers à M6 (p˂0,04). Par ailleurs, il n’était pas mis en évidence de différence significative entre les deux groupes de patients pour les autres mesures biologiques. Conclusion : Notre étude n’a pas montré un impact significatif de la spiruline sur le plan anthropométrique (IMC), mais son impact significatif sur certains paramètres biologiques vitaux (hémoglobine, créatinine, albumine) pourrait encourager sa consommation chez les patients vivants avec le VIH. Des études cliniques, de plus grandes envergures, seraient utiles pour confirmer cet impact positif de la spiruline.