Formation des praticiens d'anesthésie dans les pays en développement : expérience de l'Afrique francophone au sud du Sahara.

Abstract

Le but de ce travail est de savoir : qui forme qui actuellement en Anesthésiologie en Afrique francophone au sud du Sahara, où et comment ? Et que peut-on faire pour améliorer cette formation? Matériels et méthodes: Il s'agit d'une étude prospective basée sur la visite des différents centres de formation (Abidjan, Yaoundé, Libreville, Lomé et Bénin) avec interview direct des différents responsables de la formation que nous avions rencontrés lors du dernier congrès de la SARANF. Résultats: On note une pénurie importante de praticiens d'anesthésie-réanimation en Afrique francophone au sud du Sahara. Quatre écoles participent actuellement à la formation des médecins anesthésistes-réanimateurs (MAR) : Abidjan, Yaoundé, Dakar_ Cotonou ; et six à la formation des infirmiers anesthésistes: Abidjan, Yaoundé, Bangui, Bamako, Libreville, Lomé. Chaque pays a son cursus de formation qui lui est propre en fonction des moyens matériels et humains dont il dispose. Ces écoles forment en fait très peu de praticiens. Depuis leur création, les centres de formation des MAR ont délivré 82 diplômes à Abidjan, 20 à Dakar, 09 à Yaoundé, 03 à Cotonou. Les écoles des infirmiers anesthésistes ont délivré 89 diplômes à Lomé, 51 à Bamako, 17 en RCA et 16 à Yaoundé. La palme d'or revient à la Côte d'Ivoire Rvec 282 diplômes délivrés. Les effectifs avant et après la création de ces centres montrent un impact positif sur la démographie des praticiens d'anesthésie dans la sous-région. L'effectif des inscrits cette année en CES d'anesthésie-réanimation varie de 33 à Abidjan, 27 à Cotonou, 25 à Dakar, à 6 à Yaoundé. Dans les écoles de formation des infirmiers anesthésistes, il y a 57 inscrits à Lomé , 33 à Abidjan, 20 à Bamako, environ 13 à Libreville. 09 à Yaoundé et 07 à Bangui. Conclusion : Même si la démographie des praticiens d'anesthésie a connu une évolution au cours de ces dernières années, les besoins de formation de nouveaux personnels restent énormes. La dispersion géographique des centres de formation, l'absence de coordination ne sont pas de nature à améliorer l'enseignement de l'anesthésie-réanimation dans la sous-région. Une intégration sous-régionale: s'unir pour mieux former peur nous permettre de mieux former nos praticiens d'anesthésie-réanimation.