Médiation culturelle en milieu urbain : l'exemple des centres culturels de proximité à Lomé, Togo

Abstract

La réflexion dans le cadre de ce mémoire se situe dans le contexte de médiation culturelle. L’animation culturelle des villes africaines, n’est certes pas la même qu’en occident. Cependant la culture n’a pas de frontière, car elle n’est pas une entité figée. Lomé présente un visage culturel divers, mais assez monotone dans son animation culturelle. Comment remédier à cet aspect, est l’une des questions qui ont motivé le choix de cette thématique. Pour y répondre, une revue de la littérature a d’abord permis de faire le tour des concepts d’animation culturelle, de loisirs, centre culturel et de médiation culturelle. Ensuite, elle a permis de ressortir des affinités conceptuelles sur lesquelles se sont basées les analyses sur l’animation culturelle de la ville de Lomé. A ce point précis les centres culturels de proximité, nouveaux venus dans le milieu culturel urbain de Lomé ont été des exemples pour revoir la question de la médiation culturelle en milieu urbain. Dans le souci d’examiner, et de comprendre les causes de leurs difficultés de rentabilité une enquête de terrain a été menée. Elle s’est cantonnée sur les publics scolaires à titre d’exemple, pour ressortir d’une part la représentation que le public pourrait se faire des centres et d’autre part leurs attentes. Elle a ensuite permis de dégager quelques besoins des publics sondés en matière de culture. Ceci a permis de faire une analyse des centres culturels de proximité, notamment sur les prestations des services aux publics et sur la difficulté de leur rentabilité : une rentabilité purement sociale qui pourraient garantir, aux publics une grande accessibilité, sans tenir compte du prix exact du produit culturel. Cette investigation, a relevé les points faibles et forts des centres de proximité, au regards des activités qu’ils ont jusque là mené, et des résultats dont ils ont fait preuve. Tout cela a ouvert la voie à des recommandations qui permettront aux centres de proximité d’augurer un meilleur avenir. Elles ne sont ni exhaustives, et ni une panacée, dans la mesure où il est difficile d’uniformiser les consciences collectives. Mais une démarche s’impose. Celle qui consiste à bannir l’improvisation et à planifier toute activité de médiation qui répond aux besoins des publics, et à développer des partenariats afin d’amenuiser les problèmes financiers. Et en réponse au grand besoin du public scolaire, il est recommandé aux centres culturels de proximité, d’ouvrir un espace cinéma, et de développer la lecture publique et le multimédia, en essayant de créer des Espace Culture Multimédia (ECM).