Faiblesses des projets culturels au Togo : création d’un cabinet d’ingénierie culturelle

Abstract

L’Etat togolais depuis 2010, veut inscrire le pays parmi les Etats émergents à l’horizon 2030. Aussi se lance-t-il dans la redynamisation de tous les secteurs de son économie. Le secteur culturel et créatif est l’un des secteurs stratégiques ciblés par le gouvernement togolais. Ces efforts se traduisent par l’adoption d’une politique culturelle avec l’accompagnement des partenaires en développement comme le PNUD, l’Unesco et l’OIF. Cette nouvelle politique culturelle est centrée sur les défis de cohésion sociale et de développement d’une véritable économie de la culture au Togo. L’opérationnalisation du Fonds d’Aide à la Culture est l’une des résultantes de cette politique. Cependant, le constat est que les opérateurs culturels privés, dans leur majorité, peinent à obtenir des subventions de cette structure étatique. Pourquoi ces acteurs du privé n’arrivent-ils pas à bénéficier des subventions du Fonds d’Aide à la Culture ? La problématique de notre étude prend sa source dans cette interrogation. Il ressort de notre analyse le manque de professionnalisme : dossiers de projets mal montés, manquements techniques dans la conception et l’élaboration de ces projets. En réalité, le handicap du secteur culturel et créatif, est structurel et l’ingénierie culturelle est l’une des solutions, sinon la plus apte à lui permettre un redressement. A l’heure où l’économie de la culture devient de plus en plus le moteur de la croissance économique dans la plupart des pays riches et ceux en voie de développement, il est plus qu’urgent d’agir de façon efficace et efficiente, de sorte à donner aux opérateurs culturels privés, la capacité et le professionnalisme qu’il faut pour que le secteur puisse décoller. Nous nous proposons la création d’un cabinet d’ingénierie culturelle qui apportera son appui et son accompagnement aux différents acteurs du secteur culturel et créatif togolais. Aussi bien les acteurs du privé que ceux de l’administration publique et des collectivités territoriales ont besoin des compétences stratégiques et techniques pour une meilleure gestion du secteur afin qu’on puisse véritablement parler de l’économie de la culture au Togo.