La place de l’agent artistique dans la problématique du développement de la filière des arts vivants (théâtre, danse) en Côte d’Ivoire : le cas de la compagnie yrouflê Sarl)

Abstract

En Côte d’Ivoire, comme dans la plupart des pays de l’UEMOA (Union Economique Monétaire Ouest Africain), l’activité artistique, plus particulièrement des arts vivants a toujours joué un rôle primordial pour l’équilibre de la société. Au départ réduit principalement aux us et coutumes, l’activité artistique a évolué pour se positionner comme un domaine rentable. Cependant, force est de constater que malgré cette évolution des choses, l’artiste africain ou plus précisément l’artiste ivoirien spécialiste des arts vivants (théâtre et danse) ne vit pas de son art. En d’autres termes l’artiste des arts vivants ne jouit pas des bénéfices qui devraient pourtant êtres énormes vu les ouvertures et la demande sur le marché. Pendant que l’activité artistique se développe, l’artiste lui croule sous le poids de la pauvreté, ce qui n’est vraisemblablement pas normal pour tout pays qui veuille entamer un processus de développement durable. L’analyse sur le terrain basée sur nos entretiens avec des professionnels du domaine, nous a permis de comprendre que l’un des problèmes majeurs réside dans la mauvaise gestion du profil de carrière des artistes. Nous avons constaté que le management artistique des arts de la scène est un domaine mal compris donc mal pratiqué en Côte d’Ivoire, et ce, par les artistes, le public mais aussi l’Etat. Avec comme objectif de trouver des solutions et participer ainsi au développement d’un domaine qui a tant à offrir aux ivoiriens et aux africains, nous avons élaboré ce travail de recherche qui s’articule autour de la gestion de carrière artistique. Nous développons ainsi l’idée selon laquelle l’agent artistique à travers un plan de gestion que nous proposons, peut apporter une nouvelle manière de procéder pour ainsi garantir un minimum de satisfecit dans le secteur. Un plan de gestion basé essentiellement sur l’analyse des acquis sur le terrain en Côte d’Ivoire et de l’expérience acquise lors du stage de mise en situation professionnelle effectué au CDN (Centre Dramatique National) du Limousin - France.

In Ivory Coast as in most WAEMU countries (West African Economic and Monetary Union), the artistic activity, most particularly the living arts, has always play a vital role for the balance of society. Formerly reduced to habits and customs, the artistic activity has now evolved to become a cost effective field. However, it is obvious that despite this move, the African artist or more precisely the Ivorian artist specialising in the living arts (theatre and dance) does not live on their art. In other words, the living arts artists do not enjoy all the benefits, which should be significant compared to the market openings and demand. While the artistic activity is developing, artists are facing abject poverty. This is presumably abnormal for any country willing to embark on a sustainable development process. The field analysis based on our interviews with professionals in the field has enabled us to understand that the real problem lies in the poor management of the career profile of artists. We have observed that in Ivory Coast, the management of performing arts is poorly understood and practised not only by the artists and the public, but also by the State. We have completed this research work on the management of the artistic career with the objective to find solutions and participate in the development of a field, which has plenty to offer to Ivorians and Africans. We therefore develop the idea that the artistic agent may develop a new approach through a management plan - which we propose - in order to guarantee minimum satisfaction in the sector. This management plan is mainly based on the analysis of field achievements in Ivory Coast and the experience acquired during the practicum in the CDN (Centre National Dramatique) of Limousin, France.