DICAMES logo

Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/3903
Titre: Les peintures corporelle tchic peh dans les grassfelds camerounais : stratégie de valorisation
Auteur(s): Chiemgnie, Myriam Falonde
Directeur(s): Forni, Silvia
Fau, Jean François
Grunberg, Gérald
Zaki, Gihane
Mots-clés: peinture corporelle
rituel
Cameroun
Date de publication: 26-mar-2017
Editeur: Université Senghor
Résumé: Les peintures corporelles sont une pratique très répandue qui s’est développée dans de nombreuses cultures à travers le monde et ce depuis la préhistoire. La réalisation du présent travail s’appuie sur des collectes de données dans différents types de supports et techniques, et passe par différentes voies : sources écrites, informations orales, observation, sources matérielles, iconographiques, audio-visuelles et internet. Il ressort de ces recherches que dans certaines chefferies des Grassfields, les peintures corporelles gardent encore une part de leur authenticité tandis que dans d’autres, elles ont évolué, du fait de la colonisation et l’introduction de nouvelles habitudes. Aussi, elles sont liées aux rituels et ces rituels ont connus une période morte où ils n’étaient plus célébrés d’abord interdits par l’église, ensuite avec le maquis (ou la guerre d’indépendance dans les Grassfields) et le regroupement forcé des populations dans les camps. Ces rituels vont disparaître pour revenir progressivement au début des années 1990. Les peintures corporelles ont beaucoup changé et sont en train de s’éloigner de ce qui constituait leur essence. L’exploration de la nature pour les recherches de pigments naturels et les cérémonies traditionnelles (incantations, prières prononcées lors de la réalisation des peintures corporelles, etc.) sont de moins en moins pratiquées par exemple. Notre recherche couvre une période où, les peintures corporelles encore authentiques au début s’aliènent avec la colonisation européenne et les contacts inter-ethniques. Une période où la tradition et la modernité se côtoient, et permet d’appréhender les aspects authentiques de la pratique des peintures corporelles d’une part, et d’autre part de saisir le dynamisme des changements qui s’y opèrent. Les modes de vie, les croyances, les valeurs, les règles de conduite, les relations sociales ont été remises en cause dans les Grassfields traditionnel. Les peintures corporelles se sont donc vues dotées de nouveaux matériaux, de nouveaux accessoires, de nouvelles connotations. Ceci induisant des conséquences tant négatives que positives. Les vecteurs de ces changements sont la mondialisation, les conditions sociales et financières, l’évolution de la pudeur, le tourisme, un certain laxisme dans le respect des codes de la pratique, la déforestation et aussi le réchauffement climatique qui a rendu rare les plantes qui servaient à la fabrication des pigments. Ce travail vise à mieux comprendre la pratique des peintures corporelles dans les Grassfields, son histoire, sa signification, ses caractéristiques artistiques et esthétiques, ses fonctions sociales, culturelles et économiques, ses modes de transmission, et les dynamiques de sa création. Il propose aussi des stratégies pour sa sauvegarde et sa valorisation.
Body paintings are widespread practices that have developed in many cultures all over the world since prehistoric times. This work is based on data collection in different types of media and through different techniques: this collection passes through various channels: written sources, oral information, observation, material, iconographic, audiovisual sources and Internet. From this research, it appears that in some of the Grassfields' Kingdoms, body paintings still preserve their authenticity, while in others they have changed due to contact with Western culture and to the introduction of new habits. They are also linked to rituals that have known a dead period when they were no longer celebrated first because they were banned by the church and then with the trouble period and the forced regrouping of the populations in concentration camps. These rituals gradually disappeared and returned in the early 1990s. They have changed a lot and evolved from their original state. The exploration of nature for the search for natural pigments and traditional ceremonies (incantations, prayers pronounced during the realization of body paintings, etc.) are less practiced for example. This research targets on a period in which the genuine body paintings still in the beginning were alienated with European colonization and inter-ethnic contacts. A period in which tradition and modernity coped together, and allowed ones to hold the authentic aspects of the practice of body painting on one hand, and on the other hand to hold the dynamism of the changes that operated there. Lifestyles, beliefs, values, rules of conduct, social relationships have been revised in the traditional Grassfields. Body paintings were therefore endowed with new materials, new accessories and new connotations. This has both negative and positive consequences. The vectors of these changes are globalization, social and financial conditions, the evolution of continence, tourism, negligence in respect of practice codes, deforestation and also global warming which has made it scarce to find the plants used for the manufacture of Pigments. This work aims to better understand the practice of body paintings in Grassfields, their history, their meaning, their artistic and aesthetic characteristics, their social, cultural and economic functions, their modes of transmission, and the dynamics of their creation. It also proposes strategies for their safeguarding and valorisation.
Pagination / Nombre de pages: 87 p.
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/3903
Collection(s) :Mémoires soutenus

Fichier(s) constituant ce document :
Fichier Description TailleFormat 
MyriamChiemgnie.pdf2.51 MBAdobe PDFMiniature
Voir/Ouvrir


Tous les documents du DICAMES sont protégés par copyright, avec tous droits réservés.