Valorisation et intégration du théâtre dans les composantes de développement : projet de création d'une série théâtrale francophone, palabre des enfants dans la région de Louga, Sénégal

Abstract

« L’analyse économique indique que la disparition du spectacle vivant est possible »1déclarait l’économiste américain William Baumol2. En effet, le spectacle vivant, sous les effets de la modernité connaît de grands dysfonctionnements qui, s’ils ne sont pas maitrisés dans l’immédiat, conduiront à sa perte. A l’heure où les contraintes économiques pèsent gravement sur l’essor du théâtre en particulier, ce dernier peine à se faire une place dans l’univers culturel sénégalais et mondial. Les excès des technologies de l’information et de la communication (TCI) ont bouleversé son évolution. La professionnalisation peine et l’amateurisme prospère, d’où la nécessité d’assainir et de redorer ce secteur. Cela passe par la définition de nouvelles lignes de politiques culturelles mais aussi par la valorisation de ce secteur à la base. Le théâtre peut être une source de revenus considérables dans le secteur de la culture si on y investit. Au Sénégal ce secteur ne bénéficie pas d’une bonne politique culturelle apte à le promouvoir en raison de la mauvaise stratégie de développement de ce secteur. Malgré les efforts qui sont faits de part et d’autre par les comédiens, on sent que c’est un secteur qui est au bord du gouffre et qui s’il n’est pas pris en main, risque tout simplement de se noyer dans le chaos. Fort de ce constat, nous avons revisité le passé théâtral du Sénégal, ce qui nous a conduits à faire un état des lieux plus ou moins alarmant et qui appelle à la conscientisation générale. A une période ou la notion d’économie de la culture est de plus en plus présente dans le vocabulaire de l’univers culturel, il nous a paru important de traiter un sujet en rapport avec la valorisation du théâtre. En vue de matérialiser notre réflexion participative, nous nous proposons de présenter la création d’une série théâtrale francophone intitulée « la palabre des enfants » dans la région de Louga. Dans un monde en pleine mutation, générant souvent des replis identitaires problématiques, il devient essentiel de favoriser chez les enfants leur capacité et jubilation créatrice afin qu’ils puissent appréhender le futur dans une dynamique ludique, inventive et responsable.

« The economic analysis indicates that the disappearance of performing arts is possible »3declared American economist William Baumol4. Indeed, performing arts, under the thrust of the modernity are experiencing big mutations which are causing its loss. When the economic constraints weigh seriously on the development of theater in particular, the latter has difficulty finding its way in the Senegalese and world cultural universe. The excesses of information technologies and communication (ITC) upset its evolution. Professionalization is toiling and amateurism is prospering; that’s the reason why it is the necessary to clean and gild anew this sector. That will be possible with the definition of new lines of cultural policies but also with a reevaluation of this sector at the basis. The theater can be a stream of considerable income in the sector of the culture if we invest in it. In Senegal, this sector does not benefit from a cultural policy suited for its development. In spite of the efforts granted by the actors of the theater, we feel that it is on the edge of the abyss and requires urgent solutions. Conscious of this state of affairs, we revisited the theatrical past of Senegal, which drove us to draw a more or less alarming conclusion on the current situation and which calls up to the general awareness. At a period when the notion of cultural economy is more and more present in the vocabulary of the world of culture, it seemed to us important to treat (handle) a subject in relation with the revalorization of the theater. To achieve our participative reflection, we suggest presenting the creation of a French-speaking theater series untitled “children’s palaver” in the region of Louga.