Industrialisation et développement des entreprises culturelles dans un contexte d’économie informelle : le cas du Burkina Faso

Abstract

L’entrepreneuriat culturel s’est développé pour répondre aux nécessités de développement et de structuration des filières culturelles avec comme objectifs de renforcer et de dynamiser les capacités nationales de production et de diffusion des biens et services. Ce thème incite à aborder deux domaines qui constituent chacun un enjeu (« entrepreneuriat culturel» et « économie informelle ») et dont la combinaison crée un troisième problème plus délicat (« entrepreneuriat culturel dans une économie informelle »). En matière de priorisation stratégique, il est nécessaire de savoir qu’il s’agit de promouvoir l’entrepreneuriat du secteur culturel dans une perspective de développement économique harmonieux. Cela est conforté par le rôle et la place de la culture dans le développement économique et social de tous les pays du monde entier. En atteste les propos de Francesco BANDARIN: « la reconnaissance explicite de la contribution de la culture au développement dans le document final du Sommet mondial sur les objectifs du millénaire pour le développement (OMD)»1. Aussi, les recommandations de la Convention de l’UNESCO en 2005 sur la promotion et la protection des expressions culturelles ont favorisé la prise en compte à des degrés divers de la culture dans les stratégies nationales. Au Burkina Faso, elle est depuis peu considérée comme un pilier de la croissance dans la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD 2011-2015), et doit alors relever les défis majeurs en créant des emplois et en générant des revenus. Il est donc question de la structuration des industries culturelles dont le poids de l’économie informelle sur elle n’est pas négligeable. En effet, le défi majeur est de développer l’entrepreneuriat afin qu’il stimule la croissance économique et contribue au développement humain intégral. Par ailleurs, les entreprises culturelles ne bénéficient d’aucun cadre juridique spécifique. Ses dispositifs institutionnels et de formation sont à améliorer. Une telle situation impose une restructuration des stratégies entrepreneuriales par la mise en oeuvre de programmes et de politiques d’encadrement préférentiels, adéquats, propices à la compétitivité des entreprises culturelles. Dans la résolution de cette problématique, le rôle et le type des outils et instruments spécifiques d’accompagnement et de performance des entreprises culturelles constituent des enjeux essentiels. Pour y arriver, la collecte et le traitement des informations, l’appropriation de méthodes et d’outils théoriques et économiques, des enseignements à l’Université Senghor, les observations directes lors du stage professionnel au Burkina Faso et au Niger ont été d’un soutien capital pour la formalisation de la présente recherche. L’outil de développement des entreprises culturelles, « solarium » culture, proposé doit conduire les entreprises informelles vers la formalisation. Nous espérons que ce travail va susciter d’autres réflexions du même genre au Burkina Faso.

The cultural entrepreneurship has been developed to meet the needs of development and structuration of cultural sectors with the aim to strengthen and boost national capacities of production and distribution of goods and services. This theme encourages approaching two areas that are each issue (“cultural entrepreneurship” and “informal economy”) and there combination creates a third problem more difficult (“cultural entrepreneurship in an informal economy”). In terms of prioritization strategy, it is necessary to know that it’s about promoting entrepreneurship of the cultural sector from the perspective of economic development harmonized. It is reinforced by the role and the place of culture in the economic and social development of the whole world. Evidenced by the words of FRANCESCO BANDARIN : «the explicit recognition of the contribution of culture to development in the final document of the World summit on the Millennium Development Goals (OMD) ». Also, the recommendations of the UNESCO Convention in 2005 on the promotion and the protection of cultural expressions favored taking into account at varying degrees of culture in national strategies. In Burkina Faso, it has just been considered as a pillar of growth in the accelerated growth Strategy and sustainable development (SCADD on 2011-2015) and therefore must address the major challenges by creating jobs and generating incomes. So, it is a question of structuration of cultural industries from which the weight of informal economy is not negligible. In fact, the major challenge is to develop entrepreneurship so that its stimulate economic growth and contribute to the integral human development. In addition, culturals businesses does not benefits from any specific legal framework. These institutional arrangement and training are to improve. Such situation imposes a restructuration of the entrepreneurial strategies through the implementation of programs and preferential coaching policies, adequate for the competitiveness of the cultural enterprises. In resolving this issue, the role and type of specific tools, supporting instruments and performance of culturals businesses are the key issues. To achieve this, the collection and processing of information, the understanding of methods theoretical and economic tools from Senghor University teaching, the direct observations from the professional internship period in the Burkina Faso and in Niger have been a crucial support for the formalization of the present research proposal. The development tool of culturals businesses “Solarium” culture proposed, must conduct the informal businesses to formalize. We hope that this job simulate other thoughts of the same kind in Burkina Faso