Education patrimoniale des jeunes : l'apport des programmes scolaires en vigueur au Cameroun

Abstract

La Culture est, depuis l’avènement du rapport de Brundtland et la déclaration de Johannesburg, reconnue comme un des quatre piliers du développement durable. Que ce soit par les industries culturelles (cinéma, livre, musique, théâtre), les industries créatives (artisanat, peinture, sculpture...) ou par le patrimoine culturel (tourisme culturel et les activités qui lui sont connexes), la culture est importante pour le développement socioéconomique des pays ; son intégration dans les plans stratégiques de développement des Etats est recommandée au niveau des plus hautes instances internationales, surtout pour les pays en voie de développement dont fait partie le Cameroun. Le Cameroun est un pays très riche de son patrimoine culturel et naturel mais il est aussi un des pays en Afrique où le patrimoine est peu promu, où le tourisme intranational n’est pas développé et où le tourisme en général ne rapporte pas à l’Etat le pourcentage économique que sa richesse culturelle est censée rapporter. C’est un pays où les industries autant culturelles que créatives ont du mal à émerger. Les camerounais ne connaissent pas ce potentiel culturel et semblent encore plus ignorer l’apport qu’il peut avoir dans le développement durable du pays. Ceci est dû au fait que les mesures de promotion (information, sensibilisation et éducation) de ce patrimoine auprès des populations sont insuffisantes. L’un des objectifs du millénaire pour le développement est l’éducation pour tous. L’éducation est, nous le pensons, un moyen efficace de sensibiliser les populations à l’importance du patrimoine pour le développement. Dans une perspective de durabilité, les jeunes sont une couche à considérer de façon particulière car ils sont non seulement les bénéficiaires de cet héritage, mais surtout ils constitueront plus tard les publics qui manquent aujourd’hui à nos musées, à nos sites patrimoniaux à nos salles de spectacle etc. Il est donc important qu’ils connaissent ce patrimoine, qu’ils l’aiment pour mieux le protéger. L’école est le lieu par excellence de la transmission des savoirs et des savoir-faire ; c’est aussi au Cameroun le lieu que fréquente la majeure partie des jeunes. Le présent travail étudie la possibilité de mener des actions d’éducation patrimoniale auprès des jeunes camerounais à travers une pédagogie de projets qui associe l’éducatif et le culturel et dont les thématiques sont basées sur les programmes scolaires appliqués.

Culture is, since the advent of the Brundtland Report and the Johannesburg Declaration, recognized as one of the four pillars of sustainable development. Whether through cultural industries (film, book, music, theater) creative industries (crafts, painting, sculpture ...) or cultural heritage (cultural tourism and activities that are related), culture is important for the socioeconomic development of countries and its integration into the strategic development plans of States is recommended at the highest international level, especially for developing countries which includes Cameroon. Cameroon is a country very rich in cultural and natural heritage, but it is also one of the countries in Africa where the heritage is not promoted, where domestic tourism is not developed, and tourism in general does not generate as much income to the Government as it should taking into consideration its cultural wealth. This is a country where cultural and creative industries are struggling to emerge. Cameroonians do not know the cultural potential and still seem to ignore the contribution it can have in the development of the country. This is due to the fact that activities for the promotion (information, awareness and education) of this heritage among populations are insufficient. One of the objectives of the Millennium Development Goals is education for all, education is, we believe an effective way, to raise awareness of the importance of heritage and development in a sustainable way; youth deserves particular consideration because they are not only the heirs of this legacy, but mostly they will be later the public that today is missing in our museums, our heritage sites and our theaters etc.. It is therefore important that they know this heritage they like in order to better protect it tomorrow. The school is the best place for the transmission of knowledge and know-how; it is also the place in Cameroon attended by the majority of young people. This work investigates the possibility of carrying out educational activities with young Cameroonian through educational projects which combine educational and cultural themes which are based on the curriculum applied.