Danses et musiques traditionnelles entre les valeurs du passé et les défis du futur: le cas de la Guinée Équatoriale

Abstract

Le patrimoine culturel immatériel de la Guinée Équatoriale se meurt. Plus précisément les musiques et danses traditionnelles qui portent un pan crucial de l’histoire et donc de la mémoire profonde de ce peuple. Historienne de profession et auditrice en gestion du patrimoine culturel, il nous a paru utile d’analyser la situation et d’envisager un mécanisme durable susceptible de sauvegarder et de valoriser ces manifestations culturelles. Il s’agira d’une part, de les sauver du péril pour en faire des vecteurs de rencontres, d’échanges et de cohésion sociale entre les différents peuples et, d’autre part les réhabiliter comme un héritage culturel à transmettre aux générations futures. Les recherches faites à travers la documentation (presque exclusivement en espagnol) , des entretiens et observations sur le terrain, nous ont permis d’aborder la question. La survie de ce patrimoine passe par la prise de conscience des populations vis-à-vis de ce patrimoine par l’élaboration d’une politique culturelle intégrant l’éducation familiale et nationale, l’implication des collectivités locales et des communautés, groupes autochtones ou individus1 porteurs de patrimoine en vue de sa revitalisation et sa transmission. Le préalable à cette politique culturelle reste l’inventaire du patrimoine immatériel en péril, pour lequel nous consacrons notre projet pilote.

The intangible cultural heritage of Equatorial Guinea and more specifically, the traditional music and dance, is dying. Yet it carries a piece of the history of the country and therefore, the deep memory of its people. For Historians and managers of cultural heritage, it seemed useful to analyse the current situation and explore a sustainable mechanism for the preservation and promotion of these cultural assets. This will contribute to saving the disappearing cultural riches which stimulate inter cultural dialogue, facilitate international interaction and provide current and future generations with a sound framework to understand their common history. Ultimately exchanges and social well-being between different ethnic groups are expected to be facilitated and, the rehabilitation of this important part of cultural heritage will be preserved for transmission to future generations. Research conducted through the literature review (almost exclusively in Spanish), interviews and field observations have allowed us to treat this question. The survival of this heritage lies on the populations for this heritage. This action for the development of cultural policy has to include family education and national involvement of local authorities and communities, indigenous groups or individuals carrying heritage, for revitalization and transmission. The prerequisite for this cultural policy is an inventory of the intangible cultural heritage at risk, which our project is devoted to.