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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/3956
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dc.contributor.advisorFau, Jean-François-
dc.contributor.advisorMakosso, Jean Félix-
dc.contributor.advisorZaki, Gihane-
dc.contributor.advisorSchoeffer, Bernard-
dc.contributor.authorBibene, Passi-
dc.date.accessioned2021-07-13T13:40:23Z-
dc.date.available2021-07-13T13:40:23Z-
dc.date.issued2013-04-18-
dc.identifier.urihttps://hdl.handle.net/20.500.12177/3956-
dc.description.abstractLa presse écrite congolaise dont l’histoire remonte aux années 1950 est une presse singulière parce que depuis ses origines, elle a été et, sans doute reste un instrument de propagande politique et religieuse ou simplement des supports de relations publiques. Rattachés directement aux partis politiques avant l’indépendance, les organes de presse écrite, créés et placés sous le contrôle des différents régimes de l’époque, ont bénéficié des financements publics (ou du parti-Etat) pour réaliser des tirages dépassant 10 000 exemplaires pour un quotidien. Une aventure dont l’unique exemple de succès est aujourd’hui le quotidien les Dépêches de Brazzaville, fortement financé par le régime en place. Ainsi peut-on dire, à cause de la nationalisation des entreprises et d’une administration directe traduite par le monopole de l’information exercé par l’Etat, l’initiative privée, dans le secteur de la presse particulièrement, va être longtemps étouffée. Seul le bihebdomadaire catholique du père De Gall (la Semaine africaine), bénéficiant d’une sorte d’immunité religieuse, sera épargné. Pour la presse congolaise des années 1960 à 1990, tout dépendait de l’Etat : les rédactions, la ligne éditoriale (marxiste ou révolutionnaire généralement) ou les charges qui étaient entièrement supportées par le trésor public. Les organes d’information pouvaient ainsi se contenter de produire des idées et des comptes rendus aux goûts des dirigeants, sans jamais se soucier des bénéfices ou des pertes. Aujourd’hui, c’est tout le contraire. Suite à la dévaluation du franc CFA survenue en 1994, à la libre entreprise, mais aussi à l’ouverture politique, le désengagement de l’Etat oblige les médias congolais à concilier dépenses et bénéfices pour produire l’information, parce que la presse doit cesser d’être un instrument au service d’un pouvoir pour elle-même s’ériger en «garant (grâce au pluralisme de l’information) et régulateur (comme manifestation de la liberté d’information et comme lieux de débats) de la démocratie», pour ne pas dire en groupe de pression, mais également en entreprise capable de faire du profit. Mais comment alors y parvenir si la question du financement des médias n’est pas résolue ? Ainsi, la pléthorique presse congolaise libéralisée depuis 1991 vivote. On constate curieusement que son tirage de façon générale a baissé tandis que le nombre de titres ne fait qu'augmenter. Bien que dynamique, cette presse se cantonne dans les grandes villes où elle trouve facilement à public à qui l'information politique déclinée aujourd'hui sur un registre spectaculaire est proposée pour capter son attention (c'est la logique de l'économie de l'attention). Cependant, malgré la consécration de la liberté d'information, cette presse reste assujettie aux pouvoirs économiques. C'est donc à une presse domestiquée qu'on a affaire en République du Congo; une presse dépendant fortement des pouvoirs économiques, des industries papetières, des imprimeries. D'où l'importance pour les promoteurs des médias de trouver des modèles économiques viables à leurs entreprises et, la nécessité pour l'Etat de financer la presse afin de protéger le pluralisme de l'information et promouvoir les valeurs démocratiques.fr_FR
dc.description.abstractThe Congolese newspaper whose history lays back to the fifties is a special press because since it was born, it has been, and with no doubt, remains an instrument of political and religious propaganda or simply public relations bulletins. Directly linked to political parties before independence, the press media, created and placed under the control of different political systems of that time, benefited from public funding (or from the state party) to print more than 10,000 copies for a daily. In this experience, “Les Dépêches de Brazzaville” newspaper is the only successful case, highly and successfully funded by the current political system. Thus we can say, because of companies’ nationalization and direct administration that results from the information monopoly held by the State, private initiative, in the press in particular, will be hindered for a long time. Only the Catholic two-weekly newspaper of the Father De Gall (La Semaine Africaine), enjoying a sort of religious immunity, will be spared from the gagging of the press. For the Congolese press from 1960 to 1990, everything depended on the State: Editorials where censorship commission could be found, editorial line (usually Marxist or revolutionary) where all charges were fully supported by the public treasury. The mass media could thus simply generate ideas and write reports that would please political leaders, without ever worrying about profits or losses. Today, it is quite the opposite. Following the devaluation of the CFA franc currency in 1994, the rising of free enterprise, but also the progressive political maturity, the disengagement of the State requires the Congolese media to reconcile expenses and profits to produce the information, because the press has to stop being an instrument to the service of Government so as to set itself up as << guarantors (by means of media pluralism) and regulators (as a consequence the freedom of information and as a place of debate) of democracy>> in other words, to rise to become a lobby, but also an enterprise that can make a profit. But how can we then achieve this if the issue of media funding for most of our newspapers, or our media, is not resolved? Thus, the Congolese press bloated scrapes liberalized since 1991. There is a circulation that curiously generally decreased while the number of titles is growing. Although dynamic, the press is confined in large cities where it is easily to public information policy that declined today on a spectacular registry is proposed to capture their attention (this is the logic of the economy attention). However, the predominance of political issues of the Congolese press is mainly due to the fact that despite the dedication of the freedom of information, this press is subject to economic powers (public institutions, private companies, non-governmental organizations) its main providers of advertisements and commercials. This is a press that we are dealing domesticated in the Republic of Congo; press enjoying independence in multi dependence (dependence of economic powers, paper industries, printing). Hence the importance of the media for editors to find viable business models for their companies and the necessity for the state to finance the press in order to protect news diversity or pluralism and promote democratic values.en_US
dc.format.extent53 p.fr_FR
dc.publisherUniversité Senghorfr_FR
dc.subjectpressefr_FR
dc.subjectfinancementfr_FR
dc.subjectmodèles économiquesfr_FR
dc.subjectCongofr_FR
dc.titlePresse écrite congolaise et son financementfr_FR
dc.typeThesis
Collection(s) :Mémoires soutenus

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