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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/4164
Titre: Le SCV, semis direct sous couverture végétale, un élément stratégique de gestion durable des terres agricoles : une expérience française comme base de réflexion pour le Mali
Auteur(s): Coulibaly, Harouna
Directeur(s): Bouchard, Michel
Damian, Michel
Matejka, Guy
Mots-clés: gestion durable
terres agricoles
couvertures végétales
Mali
Date de publication: 2005
Editeur: Université Senghor
Résumé: Le semis direct sous couverture végétale, est basé sur un non-labour du sol, la conservation des résidus de récolte et l’implantation de couverts végétaux entre deux cycles de culture. Certains agriculteurs français, dans la région de Tours, ont adopté les TCS (Techniques Culturales Simplifiées) en début des années 1990, pour réduire leurs coûts de production. A cette période, des sessions de formation sur le SCV (Semis direct sous Couverture Végétale) furent organisées au niveau départemental et animées par des microbiologistes du sol. Au cours de ces ateliers, les biologistes ont expliqué le fonctionnement du sol en non-labour dans lequel la macrofaune maintient une bonne porosité du sol en creusant de nombreuses galeries. Dans son exploitation notre agriculteur, l’un des pionniers des SCV, a essayé la méthode en utilisant le seigle comme plante de couverture. Après deux années d’essai il a abandonné le seigle au profit de l’avoine qui lui avait été conseillée par un chercheur expérimenté du CIRAD, à partir des recherches de celui-ci sur le semis direct au Brésil. Convaincu de l’intérêt des méthodes SCV pour son exploitation, il a entrepris une série de voyages d’étude dans des pays ayant une expérience en SCV (Etats-Unis, Brésil, Argentine, Australie et Chili) pour améliorer ses pratiques. Le présent mémoire a pour objectif de caractériser les systèmes de culture sans labour avec couverture végétale et leurs conditions d’intégration au sein des exploitations agricoles. La méthodologie de recherche a consisté en une revue bibliographique sur le SCV, des rencontres avec des personnes ressources et une enquête auprès d’agriculteurs. Depuis 2000, la totalité de l’exploitation du paysan enquêté est en SCV avec couverture morte. Selon lui il s’agit de protéger et dynamiser les activités biologiques sur la structure et la matière organique de ses terres. L’adoption de la technique lui a imposé des adaptations de systèmes de culture à différentes échelles, de la parcelle à l’exploitation. Selon l’agriculteur, les quantités d’herbicides ont diminué et le glyphosate avec les rotations est maintenant l’élément essentiel du contrôle des mauvaises herbes. La technique du SCV a un intérêt particulier dans cette exploitation car elle permet l’accès aux parcelles mouillantes (situées dans la vallée du Cher) pendant de très longues périodes, ce qui permet de semer et apporter les engrais aux dates optimales. Les principales cultures sur les coteaux sont le colza, l’orge, le sorgho/millet et la vigne, tandis que celles de la vallée du Cher comprennent le blé, le maïs, le sorgho/millet. Les rendements sont stables et la marge brute est importante. Selon les années, la meilleure marge est réalisée avec le blé ou le maïs soutenue par la prime PAC (qui varie suivant les cultures et les régions). Les itinéraires techniques en SCV se raisonnent à la parcelle, en fonction des observations de l’agriculteur sur les mauvaises herbes et les parasites. Le parc de matériels agricoles a été adapté pour le travail sous couvert végétal. Au cœur donc de l’agriculture « durable » ou de « conservation », le SCV connaît cependant des formes et des succès variables selon les contextes biophysiques et socioéconomiques
Pagination / Nombre de pages: 79 p.
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/4164
Collection(s) :Mémoires soutenus

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