Enjeux et défis de la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes en milieu rural au Burkina Faso : cas de la région du Gulmu

Abstract

Le Gulmu est l’une des premières des treize (13) régions du Burkina Faso en termes de population jeune et de potentialités naturelles. Cependant, malgré ces fortes potentialités agro-économiques, forestières et minières, sa jeunesse peine à s’employer ou à s’auto-employer. Face à ce constat, cette étude s’interroge sur les raisons ou les difficultés pouvant l’expliquer. Mais elle analyse surtout les facteurs pouvant susciter davantage l’esprit d’entreprise et d’initiative auprès de la jeunesse, rurale notamment. La présente réflexion, à travers la méthode d’analyse qualitative, explore plusieurs facteurs d’émergence de la culture entrepreneuriale. Ces facteurs soulignent d’abord la responsabilité des jeunes eux-mêmes, en les invitant à s’assumer davantage ; mais aussi à voir que les opportunités sont ici. Le deuxième acteur visé c’est aussi et avant tout la responsabilité des pouvoirs publics, premiers garants de conditions d’éducation et de formation favorables à l’entrepreneuriat des jeunes et d’emplois décents pour toutes et tous. Sangoulé LAMIZANA, ancien président du Burkina Faso, disait : « notre pays souffre moins du manque de ressources naturelles que du manque d’imagination de ses fils. » Cette responsabilité incombe enfin au (à la) chercheur(e) en développement en l’invitant à explorer les mécanismes pour l’insertion socioprofessionnelle et l’autonomisation de la jeunesse en milieu rural. L’étude essaie aussi dans une approche novatrice, de caractériser les jeunes rura(les)ux et les activités ou métiers qu’ils exercent en milieu rural. Cette étude révèle enfin que le secteur informel et les micros entreprises rurales contribuent de façon significative aux revenus ménagers et au tissu économique burkinabè. Mais il faut oeuvrer à l’encadrement et à l’organisation de ce secteur en vue de sa formalisation.

Gulmu is one of the first of the thirteen (13) regions of Burkina Faso in terms of youth population and natural potential. However, despite these strong agri-economical, forest and mineral potential, its youth struggles to employ or to employ itself. Faced with this finding, this study questions the reasons or difficulties that may explain this reality. But above all it looks at the factors that can encourage more entrepreneurship and initiative among young people, especially rural. The present reflection, through the method of qualitative (inductive) analysis, explores several factors of emergence of entrepreneurial culture. These factors first underline the responsibility of the young people themselves, inviting them to assume more ; the opportunities are here. The second actor referred is also and especially the responsibility of the public authorities, the first garantors of education and training conditions leading to youth entrepreneurship and decent jobs for all. Sangoulé LAMIZANA, former president of Burkina Faso, said : « our country suffers less from the lack of resources than from the lack of imagination of its sons. » This responsibility finally lies with the researcher in development, by inviting him to explore mechanisms for youth socioprofessional insertion and business skills empowerment in the rural areas. The study tries in an innovative approach, to charaterize rural youth and activities or jobs they pratice. This study finally reveals that the informal sector and rural micro-enterprises contribute significantly to household incomes and to Burkina Faso’s economic growth. But it is necessary to work on its supervision and its organisation, with a view to transforming it into a formal sector.