La Performance des institutions supérieures de contrôle au Tchad: cas du Ministère chargé du contrôle général d'Etat

Abstract

Pays ayant connu plusieurs conflits qui n'ont cessé de fragiliser son système économique, le Tchad peine à promouvoir la transparence et à assainir ses finances publiques. Certaines pratiques et comportements néfastes qui vont crescendo sont nés de la déliquescence de l'Etat et de la dégradation de la délivrance des services et des biens publics. Avec l'accession du Tchad au club des pays producteurs de pétrole et la forte croissance des ressources financières, l'Etat a entrepris de profondes reformes de son cadre budgétaire et financier. La création du Ministère Chargé du Contrôle Général d'Etat (CGE) en 2004 a été saluée par tous les partenaires du Tchad. Cette institution créée pour assainir et optimiser la gestion des finances publiques, défendre l'intérêt public peine à montrer ses preuves. Malgré d'innombrables missions de contrôle et le montant sans cesse croissant des redressements, 5% seulement de ces montants ont été recouvrés. L'Etat tchadien perd ainsi une somme estimée à 13,45% du Budget Général en 2011 et 11,5% en 2012 largement supérieur au budget de l'éducation du Tchad1. Avec la mondialisation de l'économie et surtout que le pétrole est une ressource tarissable, le Tchad doit effectuer des réformes profondes de son économie afin de mieux profiter des revenus de la manne pétrolière. Ceci implique une rigueur dans la gestion de la chose publique dont les finances publiques occupent une place très importante. Pour y parvenir, l'Etat doit redéfinir les objectifs du ministère, le détacher de l'exécutif pour le rendre indépendant et autonome. L'élaboration d'un manuel de procédure décrivant les opérations subséquentes des chaînes de la recette et de la dépense et d'un plan stratégique sont des conditions inhérentes à la performance du CGE. Toutes ces démarches précèdent la mise en place de la Gestion Axée sur les Résultats comme mode de gestion. Aussi la définition des indicateurs de performance permettrait d'optimiser les activités du CGE, de mieux comprendre les effets attendus et effets atteints.

Countries that have experienced several conflicts that have continued to weaken its economic system, Chad just to promote transparency and to consolidate its public finances. Practices and behaviours that are harmful born crescendo of state failure and degradation of service delivery and public property. With the accession of Chad to club oil producing countries and strong growth of financial resources, the State has undertaken substantial reform of its budgetary and financial framework. The creation of the Ministry in charge of General Control of State (CGE) in 2004 was welcomed by all partners Chad. This institution created to consolidate and optimize the management of public finances, protect the public interest just to show its worth. Despite countless missions and control the growing amount of adjustments, only 5% of these amounts have been recovered. The Chadian government loses a sum estimated at 13.45% of the general budget in 2011 and 11.5% in 2012, significantly higher than the education budget of Chad. With the globalization of the economy and especially that oil is a depleting resource; Chad must make fundamental reforms of its economy to better take advantage of this new situation. This involves a rigorous management of public affairs whose public finances are in a very important place. To achieve this, the state must redefine the objectives of the department, separate from the executive to make independent and autonomous. The development of a procedure manual describing the operations subsequent chains recipe and expenditure and a strategic plan are conditions inherent in the performance of the CGE. Also the definition of performance indicators would optimize the activities of the CGE, to better understand the expected effects and impacts achieved.