Quelle Politique Publique pour l’accessibilité des femmes à la formation professionnelle en Côte d’Ivoire ? : une étude fondée sur l’approche genre

Abstract

La prise en compte de la participation de la femme africaine au développement est de plus en plus sujet à débat à cause de la diversité des avis sur cette problématique. La participation des femmes au développement ne peut se faire véritablement que par une grande accessibilité à l’éducation vue le rôle important de cette dernière dans la société. L’analyse du contexte ivoirien nous montre bien les différents rôles que joue la femme pour l’épanouissement de la famille et la participation de cette dernière à l’oeuvre de la construction nationale à travers son intervention dans les activités économiques. Elle constitue dès lors un pilier non négligeable du développement. Cependant, le constat qui est fait dans le cadre ivoirien est qu’elle accède difficilement aux formations professionnelles et lorsqu’elle y parvient, elle est principalement attirée par les formations traditionnellement féminines ; ce qui limite profondément ses choix de carrière. Ces limites jouent également sur son intervention et son rôle dans le développement vu la place importante qu’elle occupe. Fort du constat de la convergence des femmes vers des formations professionnelles traditionnelles, nous avons donné des hypothèses qui pourraient avoir une influence sur son accès à la formation professionnelle non traditionnelle comme les stéréotypes sexistes et les croyances en matière de formation des filles ainsi que les stéréotypes sexistes présents dans les manuels scolaires. Ces hypothèses ont fait l’objet d’une vérification par la suite à travers des enquêtes et par l’étude de deux manuels scolaires utilisés en Côte d’Ivoire. Comme solutions et actions proposées, notre réflexion a porté sur une proposition qui pourrait être appliquée pour résoudre ce problème en Côte d’Ivoire. La mise en oeuvre de cette politique public a fait intervenir des acteurs tant publics que privés, des ressources et des règles.

The participation of African woman in the development is more and more debated due to the diversity of views about this problematic. Women contribution in the development can be really effective through the access of education. In the context of Ivory Coast, the analysis shows the different roles play by women for the blossoming of their family and in the development of the country. They are therefore an essential pillar of development. Meanwhile, we notice in the Ivorian context that she hardly has access to professional education and when she has, it is the domain traditional feminine education. This situation not only limits seriously her choices of carriers but affects her intervention and her role in the development. But what trigger the choice of traditional education by Ivorian women? Their choices can be explained by some sexist stereotypes, some beliefs related to women education and some sexist stereotypes in educational handbooks. These hypotheses were checked by some investigations mainly in two handbooks used in Ivorian education. As far as solutions are concerned, we suggest a public policy to sort out this problem in Ivory Coast. This public program saw the intervention of public actors as well as private actors, some resources and some rules.