Diagnostic des pratiques d'amélioration de la gestion de la maintenance : vers un modèle performant

Abstract

Comme la majeure partie des sociétés d’électricité africaines créées au début des indépendances, l’Energie Centrafricaine (ENERCA) fait face à des difficultés d’ordre techniques. Ces problèmes sont caractérisés entre autres par, une indisponibilité de 50% de sa capacité de production et un rationnement de l’électricité qui atteint parfois cinq heures par jour, conséquences de l’insuffisance de la capacité de production. Cette situation qui découle d’une mauvaise gestion de la maintenance, détériore la qualité du service à la clientèle et menace la viabilité de l’ENERCA mais aussi celle des autres entreprises qui ont besoin de l’électricité pour leurs activités. La recherche de solutions à cette problématique a démarré par une revue de littérature. Cette phase a permis d’identifier les meilleures pratiques en maintenance et d’élaborer un modèle conceptuel dit « performant ».Ce modèle qui comporte trois dimensions qui sont, les pratiques d’optimisation des ressources, les pratiques de base de la maintenance et les meilleures pratiques organisationnelles, a servi d’une part au diagnostic de la gestion de la maintenance à l’ENERCA et d’autre part, à l’observation de ce qui se fait chez Alexandria Carbon Black, entreprise indo-égyptienne de production du noir de carbone, qui a obtenu en 2005 un prix spécial pour la maintenance productive totale. Ces analyses ont débouché sur la proposition d’une stratégie d’amélioration de la gestion de la maintenance chez ENERCA. Stratégie mise en oeuvre sous forme d’un projet d’intervention qui permettra, de dépasser les cloisonnements fonctionnels et de faire travailler ensemble toutes les entités impliquées dans la gestion de la maintenance. L’objectif retenu est de réduire de 10% les dépenses de maintenance des unités de production de Boali. Les activités et les actions proposées visent l’implantation des meilleures pratiques selon les trois dimensions du modèle d’analyse mais surtout, l’intégration du progrès dans un processus collectif et méthodique.