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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/5337
Titre: Prise en charge des troubles mentaux dans le Nord du Burkina Faso : à propos de 35 cas suivis par l’association Sauvons Le Reste
Auteur(s): Ouedraogo, Saïdou
Directeur(s): Thonneau, Patrick
Calvez, Thierry
Traissac, Pierre
Mots-clés: maladies mentales
Burkina Faso
Date de publication: 10-avr-2019
Editeur: Université Senghor
Résumé: Introduction : Les troubles mentaux constituent un problème majeur de santé publique ignoré en Afrique. Les villes et campagnes du Nord du Burkina Faso connaissent beaucoup de cas de malades mentaux vivant dans les rues. Le but de cette étude était de décrire la prise en charge des patients présentant des troubles mentaux et suivis par l’association « Sauvons Le Reste » dans le cadre du projet « seconde chance ». Patients et Méthodes : Nous avons réalisé une enquête transversale et rétrospective du 1er janvier 2016 au 15 août 2018. Dix-huit entretiens face à face et dix-sept groupes de discussion ont été réalisés avec les patients et leur famille. Résultats : Au total, 35 patients ont été inclus dans notre étude. Parmi eux, vingt-sept ont vécu dans la rue pendant 1 à 35 ans. Sur les 35 patients traités par l'Association et pris en compte dans notre étude, l'âge moyen de survenu de la maladie était de 26 ± 9 ans. On notait 25 célibataires et 29 patients de sexe masculin. Une notion de consommation de substances psychoactives a été retrouvée chez 54% des patients. Les principaux diagnostics étaient les troubles psychotiques (20/35) et les troubles liés à la consommation de substances psychoactives (11/35). Pour le traitement, 14 patients ont associé médecine moderne, traditionnelle et prière religieuse et 12 n’en avaient reçu aucun avant leur intégration au projet « seconde chance » (sachant que 20/35 portaient des comorbidités). Parmi les vingt-sept patients ayant vécu dans la rue, quatre n’ont toujours pas de nouvelle de leur famille. Les troubles mentaux sont perçus par la population comme étant une « malédiction », une « punition divine pour faute grave », une « possession de génies », un « démon qui habite en l’homme ». Ces interprétations entrainaient une mauvaise intégration des patients dans la société et beaucoup se retrouvaient abandonnés dans la rue par leur famille sans diagnostic ni traitement. Conclusion : Le diagnostic et la prise en charge des troubles mentaux restent insuffisants dans cette partie du Burkina Faso. La stratégie de l’association « Sauvons Le Reste » est à encourager en collaboration avec les ministères publics et les Organisations Non Gouvernementales.
Introduction: Mental disorders are a major public health problem that has been ignored in Africa. Cities and campaigns in northern Burkina Faso are experiencing many cases of mentally ill people living on the streets. The purpose of this study was to describe the management of patients with mental disorders and followed by the "Sauvons Le Reste" Association as part of the “seconde chance” project. Patients and Methods We conducted a cross-sectional and retrospective survey from January 1, 2016 to August 15, 2018. Eighteen face-to-face interviews and seventeen focus groups were conducted with patients and their families. Results: In total, 35 patients were included in our study. Among them, twenty-seven lived in the street for 1 to 35 years. Of the 35 patients treated by the association and taken into account in our study, the average age of disease occurred was 26 ± 9 years. There were 25 singles and 29 male patients. A notion of psychoactive substance use was found in 54% of patients. The main diagnoses were psychotic disorders (20/35) and disorders related to the consumption of psychoactive substances (11/35). For the treatment, 14 patients associated modern, traditional medicine and religious prayer and 12 had not received any prior to their integration into the « seconde chance » project (knowing that 20/35 wore comorbidities). Of the twenty-seven patients who lived in the street, four still do not have news of their family. Mental disorders are perceived by the population as a "curse", a "divine punishment for serious misconduct", a "possession of geniuses", a "demon who dwells in Man". These interpretations were a poor insertion of patients into society and many were left in the street by their families without diagnosis or treatment. Conclusion: The diagnosis and management of mental disorders remains inadequate in this part of Burkina Faso. The strategy of the "Sauvons Le Reste" Association is to be encouraged in collaboration with public ministries and Non-Governmental Organizations.
Pagination / Nombre de pages: 29 p.
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/5337
Collection(s) :Mémoires soutenus

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