La consommation des fruits et légumes et ses déterminants chez les professionnels de santé de Ouagadougou au Burkina-Faso

Abstract

La consommation des fruits et légumes et ses déterminants chez les professionnels de santé de Ouagadougou. Introduction : Les fruits et légumes constituent un groupe alimentaire indispensable à l’être humain et jouent un rôle important dans la prévention des maladies non transmissibles. L’objectif de cette étude était de connaitre la fréquence et le niveau de consommation des fruits et légumes chez les professionnels de santé de Ouagadougou ainsi que ses déterminants afin d’en tenir compte pour l’élaboration des stratégies de promotion de ces aliments et la révision du curricula de formation des professionnels de santé. Matériel et Méthode : Il s’agit d’une étude transversale descriptive de 4 mois s’étendant du mois de mai à août 2016 effectuée dans la région du centre du Burkina-Faso. Elle a inclus 442 professionnels de santé selon un échantillonnage en grappe. Les outils de collecte de données étaient constitués de fréquence de consommation alimentaire en fruits et légumes. Résultats : Les résultats ont montré que le niveau de consommation de fruits et légumes chez les professionnels de santé est très faible. Une minorité d’enquêtés (11,5 %) consommaient des fruits tous les jours et 21,8 % en faisaient autant pour les légumes. Seulement 1,4% des professionnels de santé consommait plus de 5 portions de fruits et légumes par jour. La portion moyenne de fruit consommé par jour était de 1,6 de même que la portion moyenne de légumes consommée par jour. 1,6% des professionnels de santé enquêtés avaient une connaissance suffisante des fonctions des fruits et légumes et 85,8 % ne connaissaient pas les recommandations concernant la consommation des fruits et légumes. Le sexe (p=0,007) et l’éloignement du lieu d’approvisionnement en fruits (p=0,027) et le revenu financier moyen mensuel (p=0,008) étaient associés à l’irrégularité de consommation des fruits de façon statistiquement significative au seuil de 5% en analyse univariée. En analyse multivariée, le sexe, la profession, l’éloignement du lieu d’approvisionnement de fruits et le revenu financier moyen mensuel étaient prédictifs de la consommation irrégulière de fruits (P<0,05). Aucune association significative n’a été trouvée entre ces facteurs et la consommation irrégulière de légumes. Conclusion : Le niveau de consommation des fruits et légumes chez les professionnels de santé est faible de même que leur niveau de connaissance sur les fonctions et recommandations des fruits et légumes et sur les recommandations de consommation internationales. Des actions à différents niveaux sont proposées pour améliorer cette situation.

The consumption of fruits and vegetables and its determinants in Ouagadougou's health workers. Introduction: Fruits and vegetables are recognized as food supplements essential for human being and they take an important place in prevention of non communicable diseases. The objective of this study was to know the frequency and the level of consumption of fruits and vegetables among health workers and its determinants. Material and method: This is a descriptive cross-sectional study of 4 months of May to August 2016 made in the central region of Burkina-Faso. It includes 442 health workers according to cluster sampling. The food frequency questionnary related to fruit and vegetable consumption was used in this study. Results: The results show that the level of consumption of fruits and vegetables among health workers is very low. Only 11.5% of respondents ate fruit every day and 21.8% ate vegetables daily. Only 1.4% of health workers had consumed more than 5 servings of fruits and vegetables per day. The mean portion of fruit eaten per day was 1, 6 and was also for vegetable. 1, 6% of health workers surveyed had a sufficient knowledge of the functions of the fruits and vegetables and 85.8% did not know the recommendations of WHO about consumption of fruits and vegetables. The sex (p = 0,007), the distance of the place of supply of fruits (p = 0, 027) and monthly financial income (p=0,008) were associated with the irregularity of the fruit consumption in a statistically significant way to the threshold of 5% in the univariate analysis. But in the multivariate analysis, the sex, the profession, the distance of the place of supply of fruits and the monthly financial income, were predictive of irregular consumption of fruit (P<0,05). No significant association was found between these factors and irregular consumption of vegetables. Conclusion: The level of the fruit and vegetables consumption in health workers is low as well as their level of knowledge about the functions of fruits and vegetables and international recommendations of consumption of fruits and vegetables. Actions are proposed at different levels to improve the situation.