Perception des soins de santé primaires par la communauté rurale : cas de la commune de Pissa en République centrafricaine

Abstract

Cette étude interroge la perception de la communauté rurale vis-à-vis des soins de santé primaires. Méthodes : Etude transversale réalisée en août 2011 dans une zone rurale (Pissa) en RCA. Les méthodes de recherche sont celles de l'observation participative et de l'entretien semi-directif auprès de 113 individus d'une zone rurale de Pissa en République centrafricaine. Résultats : La population de cette étude, quasi-totalement chrétienne (92%) est constituée des Jeunes cultivateurs avec un faible niveau scolaire, vivant en couple sans mariage civile. Elle avait une mauvaise perception du concept santé chez 70% d’entre elle qui considéraient la santé uniquement comme une absence de maladie. Cependant, tous ont exprimé leur besoin d’atteindre c’est état d’être. Les organes de gestion des SSP étaient plus perceptibles au sein des structures de santé 62% qu’au niveau de la communauté (10% et 4%). Par contre cette perception est mauvaise pour 4/8 composantes de composantes des SSP. Il s’agissait de la perception de la promotion des bonnes conditions alimentaires et nutritionnelles, de l’IEC, de la SMI y compris la planification familiale, de la fourniture en médicaments essentiels génériques. Le personnel de santé (77%) et à moindre mesure les ONG/Association étaient considérés comme les seuls responsables d’information de la population. Selon nos enquêtés, ces informations étaient bien reçues lorsqu’on utilise comme moyen de transmission la radio (58%) ou les séances de sensibilisation (56%). Par contre ceux-ci estimaient que l’information ne doit être disponible qu’au niveau des formations sanitaires (66%). La perception était moyenne pour les 4 autres composantes de SSP. L’eau de forage a été identifiée par la quasi-totalité (95%) des enquêtés comme source d’eau potable d’où provient l’eau de consommation de 89% des enquêtés. Cependant, seulement 43 (38%) de nos enquêtés possèdent de latrine et du puits d’eau dans leur parcelle d’habitation. Le fait de vendre des médicaments essentiels génériques au niveau des formations sanitaires a été apprécié positivement par 75% des enquêtés, cependant ils dénonçaient le manque fréquent de médicaments lié à la mauvaise gestion. Les aspects de prévention en SSP étaient perçus par la communauté comme l’hygiène dont les règles doivent être appliquées par eux-mêmes. Cependant, elle évoque le manque d’argent qui les empêche de bien respecter les règles. Conclusion : La perception de la communauté propre à chaque individu était pratiquement mauvaise. L’étude souligne une faible perception de l’ensemble des composantes des SSP par une population rurale qui semblait être moins atteinte par les activités de communication pour un changement de comportement. La satisfaction de la population est loin d’être suffisante pour des raisons de faible accessibilité au système témoin d’un déficit en gestion dans sa globalité (l’injustice, le manque de communication et la mauvaise gouvernance). La revue de la stratégie d’IEC au niveau communautaire améliorerait.

This study questions the perception of the rural community vis-à-vis primary health care. Methods: Cross-sectional study conducted in August 2011 in a rural area (Pissa) in CAR. Research methods are those of participant observation and semi-structured interview with 113 individuals in a rural area of Pissa in Central African Republic. Results: The population of this study, almost totally Christian (92%) is made up of young farmers with a low educational level, living together without marriage civil. She had a poor perception of health concept in 70% of them felt that the only health as absence of disease. However, all expressed their need to achieve this state of being is. The management structures of primary health care (PHC) were more noticeable in health facilities 62% at the community level (10% and 4%). For against this perception is bad for 4 of 8 components of PHC. It was the perception of the promotion of food supply and proper nutrition, IEC (information, education and communication), Maternal Care Health including family planning, provision of essential generic drugs. Health staff (77%) and to a lesser extent the NGO / Association were considered as the only responsibility of informing the public. According to our respondents, this information was well received when used as a means of transmitting the radio (58%) or educational sessions (56%). Moreover, they felt that the information should be available at the facility level (66%). Perception was average for the four other components of PHC. The well water was identified by almost all (95%) of respondents as a source of drinking water from which drinking water of 89% of respondents. However, only 43 (38%) of our respondents have a latrine and water well in their residential plot. The selling of essential generic medicines by management structure level of health is assessed positively (95%) community denouncing the frequent lack of medicines related to the mismanagement of the management structure. Aspects of prevention PHC were perceived by the community as hygiene rules which must be applied by themselves. However, it refers to the lack of money that prevents them follow the rules. Conclusion: The community perception of each individual was almost bad. The study highlights a low perception of all components of PHC by a rural population that seemed to be less affected by communication activities for behavior change. The satisfaction of the population is far from being sufficient for reasons of low accessibility to the system witnessed a deficit management in its entirety (injustice, lack of communication and poor governance). Review of the IEC strategy at Community level would improve this perception.