La Prévention de la transmission mère-enfant du VIH : quelles nouvelles stratégies pourrait-on appliquer pour le Centre médical avec antenne chirurgical de Pissy ?

Abstract

Vingt six ans après la découverte du Virus de l’immunodéficience humaine (VIH), l’épidémie poursuit sa progression à travers le monde entier surtout en Afrique Subsaharienne et plus particulièrement au Burkina Faso. Le Canada à travers une politique sanitaire élaborée dès les premières heures de la maladie fait partie des pays à faible taux de prévalence du VIH/SIDA. Au Burkina Faso, le Centre Médical avec Antenne Chirurgicale (CMA) de Pissy est l’une des structures qui en partenariat avec le projet SIDA de Médecins Sans Frontières (MSF) prend en charge un grand nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA dont la Prévention de la Transmission Mère-enfant du VIH (PTME). Les activités de la PTME ont débuté en 2003 avec un nombre sans cesse croissant de patientes mais aussi de difficultés à type d’établissement du taux réel de la Transmission mère-enfant (TME) du VIH, du fait du nombre élevé de perdus de vue et de la mortalité infantile. Notre stage au Centre Maternel et Infantile sur le SIDA (CMIS) du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Sainte-Justine de Montréal nous a permis de comprendre comment les tâches sont réparties et le travail organisé pour avoir un taux presque nul de TME du VIH (un cas en cinq ans). Le CMIS du CHU Sainte-Justine de Montréal est l’une des cinq Unités Hospitalière de Recherche d’Enseignement et de Soins sur le SIDA (URHESS) du Québec qui met la famille au centre de son action. A l’issu de son stage au CMIS du CHU Sainte-Justine de Montréal l’auteur propose un transfert de connaissance adapté au contexte burkinabé que j’ai réalisé sous forme de projet. Ce projet vise à renforcer le volet PTME au CMA de Pissy. Il a été estimé à 210 622 500 Francs CFA et a pour objectif général de « Faire évoluer le modèle de prise en charge vers un modèle plus performant en réduisant de moitié le nombre d’enfants nés infectés du VIH et dû à la TME du VIH dans le district sanitaire de Pissy de 2008 à 2012 ». Il a été conçu pour cinq années et concernera aussi bien le personnel de santé que les patientes et leur famille.