Un regard africain sur les stratégies de prévention de l'infection VIH/SIDA en Europe : quelles perspectives pour le Sénégal ?

Abstract

Au début des années 1980 apparut à San Francisco le point de départ d’une nouvelle maladie mortelle qu’on allait appeler plus tard Sida ou Syndrome d'Immunodéficience Acquise. En absence de tout traitement et pour lutter contre l’infection, les pays mirent en oeuvre des stratégies de prévention qui se révélèrent efficaces. De ce fait, les taux de nouvelles contaminations baissèrent considérablement dans ces pays notamment ceux d’Europe occidental pendant qu’on observait une propagation de la pandémie dans d’autres en particulier ceux d’Afrique subsaharienne. Mais depuis l’arrivée des traitements efficaces en 1996, on observe une reprise de l’épidémie en Europe qui fait penser à un relâchement des comportements de prévention. Par ailleurs, la vulnérabilité des femmes, la précarité et le faible niveau d’éducation, bref, les inégalités sociales constituent autant de limites aux messages de prévention. Le regard que nous posons sur les stratégies de communication utilisées pour la prévention de l’infection VIH/SIDA en France et en Suisse va dans le sens d’une contribution à la lutte contre l’infection VIH/Sida au Sénégal. Nous retiendrons qu’une communication efficace nécessite une forte volonté politique, des moyens financiers conséquents et l’implication de tous les acteurs notamment de la société civile par l’intervention des associations. De plus, les stratégies de communications ciblant les groupes les plus vulnérables, faisant intervenir les pairs ou médiateurs et utilisant des interventions de proximité tels que les entretiens et les discussions en petits groupes semblent donner les meilleurs résultats. Il semble donc possible d'opérer un transfert d'expérience sous réserve de la prise en compte du contexte sénégalais caractérisé par une insuffisance en ressources financières et un système de santé peu performant. Mais dans tous les cas, on peut déjà compter sur la volonté politique affichée depuis le début de l’épidémie par les autorités du pays, ce qui a permis de maintenir la prévalence de l’infection VIH/Sida à un taux faible de 1,5 %. C’et ainsi que nos propositions vont dans le sens de : • Renforcer les stratégies de prévention en direction des prostituées clandestines. • Mettre en place un programme d’information et de prévention des personnes vivant avec le VIH qui fréquentent un service de soin HIV positif.

In the early 1980’s appeared in San Francisco a new fatal disease that was going to be known as AIDS. With the lack of any treatment against the disease, countries carried out prevention strategies that proved themselves efficient. Therefore, the contagion rate lowered considerably in those countries notably those of the west of Europe while it increased in other countries such as sub-Saharan African’s. But since affective treatments appeared in 1996, we observe a presumption of the epidemic in Europe due to a relaxation in the prevention behaviours. Beside the vulnerability of the women, the job insecurity and the weak educational level and discrepancies constitute limits to the messages of prevention. The glance we put on the communication strategies used the prevention of the HIV/aids infection in France and Switzerland goes to the sense of a contribution to the fight against it in requires a strong political will, substantial financial means society through the intervention of associations. Furthermore, the communication strategies targeting the most vulnerable, bringing in the peers or the mediators intervening at the background and the discussions in small groups seem at the background and the discussion in small groups seem to give the best results. It thus seems possible to operate a transfer of experience considering the Senegalese context characterized by weakness and low performance health system. But in every case, we can already count on the political will shown since the beginning of the epidemic by the country authorities, which allowed maintaining prevalence of the HIV infection at a weak rate of 1.5 %. This with our propositions direct use to: • Strengthening the prevention strategies in the direction of the clandestine prostitutes. • Setting up an information and prevention program of piece of the persons affected by HIV which represent a care service for the HIV positive