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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/8221
Titre: Analyse des effets des feux de brousse et du pâturage sur la reforestation dans la forêt classée de Tiogo au Burkina Faso
Auteur(s): Yaméogo, Boureima
Directeur(s): Konaté, Souleymane
Yelkouni, Martin
Sawadogo, Louis
Mots-clés: Forêt classée
Gestion forestière
Pâturage
Burkina Faso
Date de publication: 19-sep-2021
Editeur: Université Senghor
Résumé: La forêt classée de Tiogo (FCT) a subit une dégradation importante durant ces 40 dernières années due aux activités humaines notamment celles agricoles et pastorales et la coupe abusive du bois au sein de la forêt. Sa végétation a connu une régression de 0,49% par an entre 1986 et 2014 (Tankoano et al., 2015). Ainsi, des initiatives de restauration sont entreprises, à travers l’enrichissement des parcelles par des espèces locales et des espèces exotiques, aussi bien par des structures de recherche que par des populations locales. Dans la présente étude, il est question de faire l’état des lieux de la reforestation de la forêt. Une première activité consistait à évaluer l’effet du pâturage sur la reprise de plants, 5 ans après plantation de 14 espèces locales sur un dispositif dont une partie est protégée par une clôture grillagée et l’autre partie laissée sans clôture et ouverte au pâturage. Après 5 ans, les taux de survie des espèces ont considérablement baissé dans les deux types de parcelles (clôturées et non clôturées), de même que les paramètres de croissance (Diamètre, hauteur et surface du houppier). Toutefois, les taux de survie et les paramètres de croissance sont tous différents significativement au test ANOVA et sont meilleurs dans les parcelles non clôturées que dans celles clôturées laissant présager que le pâturage n’a pas impacté négativement sur les espèces plantées. Sclerocarya birrea et Combretum nigricans sont les espèces ayant obtenu les meilleurs taux de survie contrairement à Parkia biglobosa qui n’a enregistré aucun survivant. Anogeissus leiocarpus a enregistré les meilleures performances pour les paramètres de croissance. Il serait donc dans le cadre de la reforestation de la forêt classée de Tiogo de promouvoir ces espèces ayant une bonne adaptation aux conditions du milieu. La deuxième activité consistait à faire des enquêtes auprès des membres des groupements de gestion forestière (GGF) des 12 villages riverains de la forêt classée de Tiogo. Ainsi, 46 personnes ont été enquêtées, 14 groupements faisant tous du reboisement dans la FCT ont été identifiés. En effet, ces groupements mènent des activités de protection et de restauration de la forêt. A la dernière campagne de reboisement (2019), une moyenne de 2142 plants a été introduite dans la forêt classée de Tiogo par groupement de chaque enquêté, avec des taux de survie qui varient pour le maximum des enquêtés entre 0 et 25% et une surface de 273 ha a été couverte. Plusieurs facteurs sont responsables de la mortalité des plantules introduites mais les principaux sont les feux de brousse et le manque d’entretien des plantules avec des fréquences de citation de 100% et de 62%. En effet, les ANOVA réalisées sur la fréquence de citation des taux de survie n’ont révélé aucune différence significative par rapport aux facteurs de dégradation de la forêt (coupe du bois dans la forêt, champs dans la forêt et pâturage dans la forêt) et à la technique de reboisement. Afin d’être plus performants, les GGF doivent être bien équipés, encadrés et formés pour un bon entretien des espèces plantées et surtout pour la bonne gestion des feux de brousse.
The Tiogo classified forest (FCT) has undergone significant degradation over the last 40 years due to human activities, particularly agricultural and pastoral activities and abusive logging within the forest. Its vegetation regressed by 0.49% per year between 1986 and 2014 (Tankoano and al., 2015). Thus, restoration initiatives are undertaken, through the enrichment of plots with local and exotic species, both by research structures and by local populations. The present study aims to take stock of the reforestation of the forest. A first activity consisted of evaluating the effect of grazing on the recovery of seedlings, 5 years after planting 14 local species on an area protected by a wire fence and the other part left unfenced and open to grazing. After 5 years, survival rates of the species decreased significantly in both types of plots (fenced and unfenced), as did growth parameters (diameter, height and crown area). However, survival rates and growth parameters were all significantly different in the ANOVA test and were better in the unfenced plots than in the fenced ones, suggesting that grazing did not negatively impact the planted species. Sclerocarya birrea and Combretum nigricans were the species with the best survival rates, while Parkia biglobosa had no survivors. Anogeissus leiocarpus performed best on growth parameters. It would therefore be appropriate to promote these species, which are well adapted to the environmental conditions, as part of the reforestation of the Tiogo classified forest. The second activity consisted of surveys of members of the forest management groups (GGF) of the 12 villages bordering the Tiogo classified forest. Thus, 46 people were surveyed, 14 groups all doing reforestation in the FCT were identified. Indeed, these groups carry out activities to protect and restore the forest. During the last reforestation campaign (2019), an average of 2142 seedlings were introduced into the Tiogo classified forest per group of each respondent, with survival rates varying for the maximum of respondents between 0 and 25% and an area of 273 ha was covered. Several factors are responsible for the mortality of introduced seedlings, but the main ones are bush fires and lack of seedling maintenance, with frequencies of 100% and 62%. Indeed, the ANOVAs carried out on the frequency of quotation of survival rates revealed no significant difference in relation to the factors of forest degradation (wood cutting in the forest, fields in the forest and grazing in the forest) and the reforestation technique. In order to be more efficient, the GGFs must be well equipped, supervised and trained for good maintenance of the planted species and especially for good bushfire management.
Pagination / Nombre de pages: 45
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/8221
Collection(s) :Mémoires soutenus

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