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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/9750
Titre: Environnement et évolution des bordures lacustres et lagunaires du Sénégal
Auteur(s): Thiam, Mame Demba
Directeur(s): Bâ, Cheikh
Mots-clés: Palimpsestes
Signature et saturation spatiale
Lagunes
Perturbation
Date de publication: 17-mar-2007
Editeur: Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal
Résumé: Cette thèse étudie les systèmes lacustres et lagunaires du Sénégal, selon un point de vue qui insiste plus sur les bordures. Etant donné que ces ensembles sont peu étudiés, j’ai analysé, en premier lieu, la thématique majeure de l’environnement et/ou des paysages. Ces derniers représentent un état qui est suivi selon des approches explicatives et dynamiques. Ici, tout est fonction des échelles spatiales et temporelles. ¬ Les résultats obtenus m’ont permis de montrer dans une Première partie que les bordures des systèmes lacustres et lagunaires sont des sites aux particularités qui révèlent des pratiques littorales qui, dans le temps, ont connu une évolution importante suivant, d’ailleurs, un renouvellement des stratégies, des techniques de survie par rapport à des bouleversements multiples qui les affectent. Ce sont les changements. Ils obéissent à des forces que l’on a parfois prises comme « naturelles », anthropiques ou autres. Le fait anthropique sous nos tropiques est plus théorique que réel. En effet, « l’action anthropique » ou la « pression démographique », « l’étouffement » ou « l’exode rural » sont autant de concepts qui semblent s’appliquer, avec notre acception tacite, recouverte d’un manque de connaissance et finalement enrobée d’une incompréhension. Cela ressemble à la « Normalisation » (appliquée) qu’on veut nous imposer négativement, avec des concepts péjoratifs, tel le seuil de tolérance, la résilience (laisser faire la nature) ou la consilience (agir selon les moyens du bord). Aux environs des systèmes lacustres et lagunaires étudiés, ces différents concepts ne peuvent pas s’appliquer de manière axiomatique, c’est-à-dire sans démonstration quantitative, encore moins qualitativement. ¬ Ensuite, dans une Deuxième partie, consacrée aux systèmes lagunaires, je montre, à l’aide de quelques résultats que les localités, longtemps établies sur ces marges, posent des problèmes de préséance par rapport aux textes de lois (Joal et Ngazobil), aux formes de délimitation et de dynamique, d’exploitation, de convoitise, de contraintes et de risques. Ici, comme ailleurs, les littoraux apparaissent dans leur proximité continent/eau comme des palimpsestes dont la plus grande partie, des composantes anciennes, se trouve dans l’eau. On ne mesure les dangers d’être sur les marges océaniques, lacustres et lagunaires qu’a posteriori (cas des inondations dans les secteurs qui entretiennent des relations hydrologiques avec les lacs et naissance des localités fantômes amphibies) ; et en bordure des lagunes l’émergence de maisons fantômes (Bargny Gueth), voire des localités fantômes ou cités-fantômes côtières avec prolongement de palimpsestes - c’est le cas du vieux Jaxanor et de Palmarin Sessène – sur la Petite Côte. ¬ Une Troisième partie, m’a permis d’aborder les marges des systèmes lacustres, notamment côtières, où les populations installées ont commencé à assister à la ‘’dé – structuration’’ des maillages territoriaux induite par une morphogenèse dont la célérité cherche des ‘’justificatifs’’ à travers un hydrodynamique complexe et en mutation par rapport à une climatologie changeante [contexte des changements environnementaux globaux]. Selon les nouvelles formes de sollicitation, de désorganisation ‘’mésologique’’, quel que soit l’agent ou le facteur ciblé, les marqueurs sont représentés plus par l’eau, la végétation, les formes littorales, que par les constructions humaines : habitats ou infrastructures. A l’aide d’une analyse diachronique et cinématique consacrée aux deux types de systèmes lagunaires et lacustres, j’essaie de montrer que de marqueurs mobiles, ces constructions passent à l’état de révélateurs par réaction suivant des changements spatiaux. Les relations séculaires [hommes/paysages] ont été perturbées à la suite des modifications qui remettent en question, en même temps, l’ordre culturel qui est aussi, pour les localités les plus anciennement implantées sur les marges lagunaires et lacustres, un ordre cultuel. La rupture des équilibres n’est pas seulement lisible à travers les paysages ou les environnements. Mais, elle est beaucoup mieux expliquée dans des formes de relations antagoniques, parfois épousant la violence. Et prises comme telles, ce sont des intérêts en jeu qui vont être d’abord les plus expressifs comme manifestation ayant une signature spatiale. Les textes de lois (décrets et arrêtés), les études d’impact, à défaut d’une bonne compréhension historique (communautés, sociétés, enjeux économiques et même politiques) vont suggérer des formes de découpage à l’emporte – pièce telle la philosophie des zones d’aménagement concerté (ZAC).
Pagination / Nombre de pages: 517
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/9750
Collection(s) :Thèses soutenues

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