Contribution à l’amélioration des tuiles en micro béton – caractérisation des matériaux et des structures

Abstract

Expliciter le comportement des tuiles en fonction de leur contenu granulaire, tel est le but de ce travail, qui va constituer une base de données scientifiques, sans laquelle aucune modification dans le sens de l'amélioration du produit ne serait possible. La composante dite matérielle de ce mémoire a permis de montrer que: · La monotone évolution de la densité des pores de dimensions comprises entre 5 et 100 microns est quasi-identique à celle de la prise d'eau par le microbéton; · L'évolution de la résistance à la propagation de fissure du matériau en fonction du taux de sable grossier, qu'il contient, est variée. La superposition des courbes de porosité et de résistance à la propagation de fissure montre que le taux de 1/3 de sable grossier, recommandé, bien que proche de la zone optimale, ne peut être acceptable. En effet, à ce taux, le microbéton ayant une énergie spécifique très faible, est donc trop fragile, ce qui peut expliquer en partie les multiples casses rencontrées de la pose des tuiles jugées de qualité. Le meilleur taux oscille autour de 40±5% selon les résultats obtenus. La composante dite structurelle de ce travail a mis en exergue la réponse des tuiles flamande et romane, sous trois types de sollicitation de flexion trois points. En effet la modélisation par éléments finis de ces flexions a permis de mettre à nu, non seulement l'indulgence du test de contrôle de résistance à la flexion selon les normes et recommandations en vigueur, mais aussi la variété des états de contraintes selon la géométrie des tuiles. D'après les résultats de cette composante de mémoire, la flexion trois points de type 1, où la charge n'épouse pas la forme de la tuile, est la plus rigoureuse. De même nous avons constaté que pour obtenir un état de contrainte identique pour les deux géométries de tuiles, il faut varier les charges. En effet il faut que la charge destinée au test de la flamande soit le double de celle de la romane. Toutefois, il est nécessaire de remarquer que, quoi que ce mémoire puisse permettre une amélioration des tuiles en microbéton par une bonne exploitation des résultats obtenus, il n'en demeure pas moins de constater qu'il n'a pas abordé le problème de la diminution de la masse des tuiles par la réduction de leur épaisseur. Ce sera une prochaine étape des recherches sur ces matériaux locaux. Recherches, qui doivent passer par la maîtrise des paramètres de vibration pour éviter que la qualité n'en pâtisse.