Gender division of labour and women’s decision making power in rural households in mundemba subdivision of South West region in Cameroon.

Abstract

La participation à des activités commerciales et non commerciales est déterminée dans de nombreuses sociétés contemporaines par le facteur genre. La pratique de l’inégalité de genre en société et singulièrement en milieu rural, est enracinée dans des causes aussi profondes que celles liées à la ségrégation basée sur le genre dans le domaine du travail. Il s’avère qu’au Cameroun, les foyers matriarcaux en zone rurale ont moins d’accès aux services et aux outils de production nécessaire pour la subsistance en zone rurale à l’instar: de l’engrais, du bétail, des équipements mécaniques, des variétés de semence améliorées, des services d’extension et d’une éducation en agriculture. Notre étude vise à examiner les implications de la division du travail de genre sur le pouvoir décisionnel des femmes au sein de la zone rurale de l’arrondissement de Mundemba en s’appuyant sur le prisme de trois courants théoriques à savoir : la théorie sociale de Karl Marx (1818-1883) ; la théorie de la dépendance développée sous la supervision de la Commission Economique des Nations Unies et enfin, la théorie féministe avancée par Betty Friedan et un certain nombre de groupes féministes. Dans le cadre opératoire de notre étude nous avons sollicité la méthode de l’échantillonnage ciblant 291 résidents dans 6 villages de l’arrondissement de Mundemba faisant recours à la technique d’analyse qualitative et quantitative à l’aide de questionnaires et entretiens. Les données collectées ont été analysées à l’aide du logiciel SPSS (21.0). Les résultats de notre travail révèlent que, d’un point de vue statistique, il existe une importante ségrégation basée sur le genre dans le domaine des activités génératrices de revenus dans la zone rural de Mundemba (Cramer’s V=0.352 ; P value=0.000). Par ailleurs, les statistique de notre étude révèle que, les travaux typiquement féminins et leur revenu ont tous les deux une influence considérable sur le pouvoir décisionnel des femmes de cette zone au sein de leur foyer. Ce qui leur permet de se constituer en coopérative. Il s’est également avéré que les femmes prennent plus d’initiative quant : à la gestion des biens de la famille ; à l’implémentation des décisions concernant le foyer ; à la nutrition ; au planning familial ; et elles sont consultés avant toute prise de décision. Notre travail recommande une approche intégrée impliquant toutes les parties-prenantes décentralisées y compris les autorités traditionnelles dans la mise en œuvre et le suivi des projets de développement relatifs au genre au plus petit niveau, l’intensification des campagnes de sensibilisation, la mise sur pied d’un cadre règlementaire stricte, la formalisation du droit de propriété, des séminaires de développement personnel et de partenariats tripartite entre les pouvoirs publics, le secteur privée et la société civile comme mesure pour éradiquer la pratique de la ségrégation du genre dans les activités commerciales et le processus décisionnel au sein des ménages.