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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/10167
Titre: Etude de l’influence de la résistance aux insecticides sur le développement de Plasmodium falciparum Welch, 1897 chez Anopheles funestus s.s. Giles, 1900 et Anopheles coluzzii Coetzee, 2013, vecteurs majeurs du paludisme au Cameroun
Auteur(s): Kopya, Edmond
Directeur(s): Njiokou, Flobert
Antonio-Nkondjio, Christophe
Mots-clés: Résistance aux insecticides
Plasmodium falciparum
Anopheles coluzzii
Anopheles funestus s.s
Date de publication: 2021
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: Anopheles funestus s.s. et Anopheles coluzzii sont des vecteurs majeurs de plasmodiums, agents du paludisme en Afrique subsaharienne. Ils appartiennent respectivement au groupe Anopheles funestus et au complexe Anopheles gambiae. Malgré son important rôle épidémiologique, An. funestus s.s. reste peu étudié comparé à An. gambiae s.l.. Par conséquent, de nombreux aspects de la bioécologie de cette espèce ainsi que les marqueurs moléculaires de la résistance aux insecticides sont jusqu’alors mal connus. Ce manque d’information représente une limite aux mesures de lutte antivectorielle dans les régions où cette espèce est le vecteur majeur du paludisme. Après des décennies d'utilisation répétée d'insecticides pour la lutte antivectorielle, les vecteurs majeurs du paludisme, notamment An. gambiae s.l. et An. funestus s.s. ont développé une résistance à ces substances. Ce phénomène de résistance aux insecticides constitue une véritable menace pour les outils de lutte contre le paludisme. Dans la perspective de renforcer les stratégies de lutte contre les vecteurs de Plasmodiums, la présente étude a exploré le rôle d’An. funestus s.s.dans la transmission du paludisme et sa sensibilité aux insecticides communément utilisés en agriculture et en santé publique. Elle a par la suite évalué ex périmentalement la susceptibilité des spécimens d’An. funestus s.s. à l’infection par des isolats naturels de P. falciparum ; enfin a exploré l’influence de la résistance aux insecticides sur le développement de P. falciparum chez An. funestus s.s. et An. coluzzii, en utilisant deux marqueurs de la résistance, un appartenant au glutathion s-transférase (mutation L119F-GSTe2) et l’autre au « knock down resistance » (mutation L1014F-kdr) respectivement. Anopheles funestus s.s. et An. gambiae s.l. sont apparus très anthropophiles (100%) dans nos localités d’étude, où ils représentaient les vecteurs par excellence avec des prévalences de l’infection à P. falciparum de 6,86% et 12,66% respectivement. En outre, des spécimens d’An. funestus s.s. d’Obout et de Mebelong ont été résistants aux pyréthrinoïdes et au DDT. Cette résistance a été accompagnée d’une faible augmentation du temps nécessaire pour que 50% des moustiques testés soient assommés par l’insecticide (tkd50). Ce temps a été dans la plupart des cas moins de 2 fois supérieure à celui enregistré pour la souche sensible Kisumu (An. gambiae s.s.) utilisée comme témoin. Ce qui suggère une faible influence de la résistance de type kdr chez cette espèce. Anopheles gambiae s.l. a également montré une forte résistance au DDT et aux pyréthrinoïdes dans les localités d’étude. En ce qui concerne la susceptibilité des moustiques à l’infection par P. falciparum, les spécimens d’An. funestus s.s. ont affiché un taux d’infection général de 38,62% comparable à celui des spécimens d’An. coluzzii souche Ngousso de laboratoire (39,92%). Cependant, le nombre d’oocystes (médiane : 13 ; moyenne 8 ; variation : 1-139) était relativement moins élevé (P > 0,05) chez les spécimens d’An. funestus s.s. que chez ceux d’An. coluzzii souche Ngousso de laboratoire (médiane : 32 ; moyenne 20 ; variation : 1-351). Par ailleurs, l’étude de l’influence de la résistance du moustique aux insecticides sur le développement de P. falciparum a montré que pour la résistance à base de glutathion Stransférase (GST), le taux d’infection était plus élevé (P < 0,001) chez les moustiques de génotype hétérozygote et homozygote sensible comparé à celui des individus homozygotes résistants. Cependant, l’intensité de l’infection a présenté un profil d’évolution diffèrent car les moustiques possédant l’allèle résistant (L119F-GSTe2) développaient mieux le parasite (stade oocyste) comparés aux individus sensibles (P < 0,01). L'analyse des séquences du gène GSTe2 n'a pas révélé une association entre le polymorphisme de ce gène et l'infection d’An.funestus s.s.. Pour le gène kdr (la mutation L1014F) chez An. coluzzii, aucune différence significative n’a été observée en ce qui concerne le taux et l’intensité de l’infection des moustiques de génotype résistant comparé à celui du génotype sensible (P > 0,05). D’une manière générale, cette thèse nous a permis de mieux déterminer le rôle vecteur d’An. funestus s.s dans la transmission du paludisme, et d’évaluer l’influence de la résistance sur le développement du P. falciparum. Une attention particulière sera portée sur ces résultats pour l’amélioration des mesures de lutte contre les vecteurs du paludisme.
Pagination / Nombre de pages: 203p.
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/10167
Collection(s) :Thèses soutenues

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