Étude de l’influence des niveaux du réchauffement global sur les évènements extrêmes de pluie et de température en Afrique Centrale à partir du modèle COSMO-CLM

Abstract

Cette etude evalue la performance du modele climatique regional "COnsortium for Small-scale MOdelling in CLimate Mode (CCLM)" en simulant les caracteristiques spatio-temporelles des precipitations et des temperatures en Afrique Centrale, puis fait une projection sur les changements de ces deux parametres climatiques sur la base des niveaux du rechauffement global (NRG) prevus au cours du XXIe siecle suivant le scenario d’emissions de gaz a effet de serre (GES) RCP8,5. CCLM a ete force respectivement par quatre MCG (EC-Earth, MPI-ESM, HadGEM2 et CNRMCM5,pour la periode de 1950 a 2100) et les donnees de reanalyse ERA-Interim (ERAINT, pour la periode de 1989 a 2008), a une resolution horizontale de 50 km. Au cours de la periode de validation (1989-2008), nous avons dans un premier temps evalue la capacite de CCLM (force par ERAINT) a representer la climatologie des precipitations et des temperatures en AC, avant d’ensuite estimer la capacite de CCLM (force par les MCG) a reproduire neuf (09) indices hydroclimatiques bases sur les precipitations (06) et sur les temperatures (03) quotidiennes. Un accent fut mis sur la valeur ajoutee a l’echelle locale. Nous avons trouve que, sur l’AC, le modele CCLM reussit a reproduire raisonnablement les distributions spatiales moyennes et les cycles saisonniers moyens des precipitations et des temperatures, ainsi que les caracteristiques de la circulation a basse altitude associes. Les resultats montrent egalement que les indices des precipitations et temperatures sont representes de maniere satisfaisante, bien que les bonnes performances dependent largement des indices et des saisons consideres. De plus, CCLM ameliore remarquablement les reanalyses ERAINT et les MCG, mettant ainsi en evidence la valeur ajoutee de l’exercice de reduction d’echelle. L’analyse des signaux des changements climatiques pour le XXIe siecle a montre qu’une evolution graduelle du NRG (de 1,5-3,0 ◦C) creera sur l’AC, une baisse generalisee des precipitations (allant jusqu’a 50%), et une hausse des temperatures de surface (allant jusqu’a 18%). Nous avons trouve que la baisse des precipitations futures est probablement due a la diminution des jours et des periodes humides, combinee a l’augmentation des periodes seches. La hausse des temperatures futures quant a elle est associee a la hausse des temperatures extremes.