Les dynamiques de résistance des populations autochtones a l’aménagement urbain : cas de l’arrondissement de Yaoundé IV.

Abstract

Notre recherche est intitulée : « Les dynamiques de résistance des populations autochtones à l’aménagement urbain : le cas de l’arrondissement de Yaoundé IV ». La motivation de sa réalisation émane du constat selon lequel, le gouvernement du Cameroun dans le souci de rattraper le retard accusé par le Cameroun concernant son développement des espaces urbains a mis sur pied plusieurs projets d’aménagements et d’embellissements des villes, afin d’améliorer les conditions de vie des populations. Ces différentes actions entreprises par le gouvernement connaissent des conflits et résistances venant des populations autochtones. Ces résistances sont observées presque sur toute l’étendue du territoire camerounais. Dans le cadre de cette recherche nous avons orienté nos travaux dans l’arrondissement de Yaoundé IV pour les besoins de faisabilité et d’objectivité. Ce qui nous a amené à nous interroger davantage à ce phénomène tout en essayant de comprendre les motifs réels de cette résistance des populations autochtones dans cet arrondissement et montrer les différents mécanismes mis sur pied par le gouvernement pour gérer ces résistances. Pour ce faire, la question qui oriente notre recherche est la suivante : pourquoi les populations autochtones sont-elles réfractaires à l’aménagement urbain de l’arrondissement de Yaoundé IV ? Pour étudier cette question, trois approches théoriques ont été mobilisées à savoir, l’individualisme méthodologique de Raymond BOUDON, la théorie de l’espace sociale de Pierre BOURDIEU et la théorie de la résistance au changement de Kurt LEWIN. La méthodologie s’appuie sur l’approche qualitative. Il ressort de notre recherche que les populations autochtones de l’arrondissement de Yaoundé IV résistent parce qu’ils ne sont pas en accord avec les indemnisations proposées par le gouvernement. De plus, les autorités administratives en charge d’aménager ces espaces gagneraient à développer une approche participative qui associerait les populations autochtones dans les projets d’aménagement urbain.