Gestion des dechets menagers biodegradables dans le 2ème arrondissement de la ville de Moundou au Tchad

Abstract

Au Tchad particulièrement dans le 2ème arrondissement de Moundou, la gestion des déchets ménagers est relativement mauvaise avec un taux de couverture d’assainissement très faible. Ce phénomène est caractérisé par les dépôts anarchiques des déchets ménagers biodégradables dans des espaces inappropriés. La présente étude a pour objectif de cerner les principaux contours de la gestion des déchets ménagers biodégradables dans le 2ème arrondissement de la ville de Moundou. Cette étude a été réalisée de la manière suivante : collecte des données de sources secondaires c’est-à-dire la consultation des documents écrits. Ensuite la collecte des données de sources primaires qui regroupent l’observation directe et les enquêtes par questionnaires auprès des ménages. Les entretiens avec des personnes ressources (personnel de la mairie, chef de quartier, personnel de santé, responsable d’ONG et chefs de ménage, opérateur de pré-collecte) font également partie de notre démarche méthodologique. Enfin, dans le cadre de la démarche méthodologique, l’analyse et traitement des données collectées ont été réalisés. Il ressort des résultats que, le 2ème arrondissement de la ville de Moundou est confronté à des réelles difficultés en matière de la gestion des déchets ménagers biodégradables. Le mode de gestion des déchets biodégradables par les ménages se fait de façon sauvage. 40,2% déversent leurs déchets dans les espaces publics, 24,7% dans les caniveaux, 20,6% déversent les déchets au bord du fleuve Logone contre 4,1% qui mettent leurs ordures dans les bacs. Cette méthode de gestion des déchets plonge l’arrondissement dans une profonde insalubrité. Plusieurs impacts liés à cette insalubrité ont été relevés à savoir les impacts sociaux (la prolifération des maladies comme le paludisme, la typhoïde, les infections respiratoires, la diarrhée etc.), les impacts environnementaux (la pollution du sol, l’air, l’eau, l’inondation) et les impacts économiques (par exemple, à travers les répercussions dues à l’inondation, 58,7% des ménages dépensent chaque année plus de 10000fcfa contre 34,6% qui dépensent moins de cette somme pour parvenir à résoudre de manière partielle l’inondation dans leurs concessions). Pour résoudre ces problèmes, plusieurs propositions de solution ont été données par les ménages et bien d’autres qui sont en synergies avec celles des ménages pour permettre une gestion durable des déchets ménagers biodégradables dans le 2ème arrondissement de Moundou.