L’humain à l’ère du numérique. Une lecture de pour un humanisme numérique de Milad Doueihi

Abstract

En quoi l’ère numérique est-elle considérée comme une nouvelle culture humaniste ? Qu’est-ce qui se transforme, se bouleverse et se reforme dans ce qu’on nomme « humanisme numérique » ? Pour répondre à ces interrogations, nous avons dit que la culture du numérique telle que prônée par le philosophe et historien des religions MILAD DOUEIHI est abordée d’un point de vue d’une philosophie de la technologie, postulant, comme le démontre HEIDEGGER, que notre être-au-monde est conditionné par une technique devenue un lieu de socialisation sans précédent. La première résolution concerne les diverses implications des technologies numériques sur la nature humaine. Cela laisse entrevoir que, la culture numérique est d’ores et déjà la continuité d’un événement historique qui s’inscrit, comme le dit Stéphane VIAL, dans le long processus de la machinisation de l’Occident et consiste en l’avènement du « système technique numérique ». La seconde concerne l’impact de la culture numérique sur l’humanisme traditionnel qui, suite à la fusion entre la dimension technologique et humaine, l’être humain est contraint de vivre des situations inattendues des pratiques telles que la cybersociabilité, la modélisation et l’automatisme. Il en résulte, de ce fait, une crise de notre humanisme traditionnel qui se matérialise par des revendications et rejet de cette culture par les philosophes des Lumières nourrissant ainsi un autre conflit, celui de : l’autonomie et de la liberté de l’individu à l’ère du numérique. Le troisième niveau d’analyse concerne la construction de paradigmes nouveaux au sein de la technologie permettant l’interchangeabilité et la sociabilisation via le numérique. L’hypothèse ici c’est qu’avec le numérique nous tendons vers une universalité virtuelle mettant en application la démocratisation et la mondialisation des pratiques quotidiennes.