Chants et chorégraphies des peuples du Cameroun forestier : cas des Bamvélé de la Haute-Sanaga (Centre-Cameroun) Etude Anthropologique

Abstract

Le présent travail de Mémoire de Master en Anthropologie porte sur le sujet intitulé : «Chants et chorégraphies des peuples du Cameroun forestier : cas des Bamvélé de la Haute-Sanaga (Centre-Cameroun). Étude anthropologique ». Les chants et chorégraphies relèvent de la culture immatérielle. C’est à travers eux que la culture s’exprime et se rend visible. Le problème qui se propose de résoudre est celui des significations que ces chants et chorégraphies ont à l’intérieur de l’univers culturel Bamvélé. Ce problème a conduit aux interrogations suivantes : Quelle sont les significations culturelles des chants et chorégraphies chez les Bamvélé ? Quels sont les types de chants et chorégraphies rencontrés en pays Bamvélé ? Quelles sont les fonctions que remplissent ces chants et chorégraphies? Quelle lecture les Bamvélé font des chants et chorégraphies? À ces questions de recherche, nous avons émis des hypothèses suivantes: les chants et chorégraphies apparaissent comme le reflet de l’ethnie, la civilisation, les croyances, la psychologie du peuple Bamvélé qui les élabore ; le Bamvélé se définie par la façon dont il chante, danse, apprécie telle ou telle manière de danser. Il existe plusieurs types de chants et chorégraphies en région Bamvélé. Ceux-ci remplissent plusieurs fonctions à savoir : les fonctions ludique, sociale, thérapeutique, économique, cathartique, liturgique, didactique etc. Enfin, le chant, la danse et les instruments sont trois concepts inséparables qui constituent une communication à part entière. Pour la vérification de ces hypothèses, des objectifs ont été fixés: ressortir les significations culturelles des chants et chorégraphies; mettre à nu la typologie des chants et chorégraphies chez les Bamvélé; déceler les fonctions culturelles que remplissent ceux-ci et faire une lecture anthropologique des chants et chorégraphies. La vérification de ces hypothèses a été soumise à un double procédé méthodologique : la recherche documentaire et la recherche de terrain. S’agissant de la recherche documentaire, elle nous a permis de faire une exploitation des écrits ayant un rapport avec ce travail, toute chose qui nous a permis d’exhumer tour à tour ce qui a déjà été dit en rapport avec notre sujet et les limites à ces dires et nous démarquer en ressortissant l’originalité de ce travail . La recherche de terrain quant à elle avec ses méthodes et techniques a permis de faire face à des réalités empiriques. Au terne de ce travail universitaire, les données obtenues ont été soumis à des analyses et à des interprétations à la lumière du fonctionalisme, l’ethnanalyse, l’anthropologie numérale et les principes de l’épistémologie africaine. A l’issu de ce double procédé heuristique, nous sommes parvenus aux résultats suivants : les chants et chorégraphies sont inséparables chez les Bamvélé, ils sont tout une école de vie et apparaissent comme le reflet de l’ethnie, la civilisation, les croyances et la psychologique du peuple Bamvélé. Dans la région Bamvélé, nous rencontrons une typologie de chants et chorégraphies qui s’expriment selon les circonstances. Ces chants et chorégraphies remplissent plusieurs fonctions au sein de cette socioculture. Les chants et chorégraphies sont une communication à part entière ; cette communication est de deux ordres: la communication verticale ou phénocommunication et la communication horizontale ou transcendantale. Entre communication et culture, il existe une complémentarité, l’un est inclus dans l’autre. En effet, la communication est la manifestation de la culture. Pour rendre visible la culture, elle s’appuie sur la communication. Alors la culture s’exprime à travers la communication représentée à son tour par les chants et les chorégraphies.