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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/10785
Titre: Handicapés visuels et accès aux soins ophtalmologiques dans la ville de Yaoundé : une approche sociologique
Auteur(s): Djomou Mafo, Marie-Christelle
Directeur(s): Djouda Feudjio, Yves Bertrand
Mots-clés: Handicap/déficient visuel
Accès à la santé
Stigmate
(ré) insertion
Prise en charge
Date de publication: fév-2022
Editeur: Université de Yaoundé 1
Résumé: Le mémoire de sociologie intitulé « Handicapés visuels et accès aux soins ophtalmologiques dans la ville de Yaoundé : une approche sociologique » élabore le constat selon lequel : les principes des normes portant protection et promotion de la santé des handicapés (déficients visuels), sont en déphasage des réalités de terrain. En effet, les patients bénéficient d’une prise en charge ophtalmologique traversée par des obstacles informationnels, communicationnels et économiques, ce qui rend difficile l’accès à la santé. Dès lors, cette recherche vise à faire comprendre l’origine sociale de ces obstacles. C’est cette problématique qui justifie la question de recherche principale suivante : Comment expliquer l’accès difficile aux soins ophtalmologiques des handicapés visuels à Yaoundé ? Ce questionnement trouve une réponse au travers de l’hypothèse principale suivante : les difficultés d’accès aux soins ophtalmologiques s’élucident à partir d’une inter-ignorance des mécanismes de prise en charge par les patients et l’administration, phénomène qui génère des conséquences sociales. Pour mener cette problématique, nous avons fait usage d’une méthodologie qui mobilise entre autre le champ théorique. Ce champ déploie trois théories à savoir : la construction sociale de la réalité, le courant l’ethnométhodologie, et le stigmate social. Son apport heuristique a été de construire un cadre de référence pour l’analyse du sujet. L’opérationnalité du champ théorique a fait usage des méthodes qualitatives de collecte des données en occurrence : l’observation documentaire, celle directe, l’entretien ou l’étude de cas. Ces techniques de collecte d'informations ont permis d’obtenir des explications plus significatives sur l’accès à la santé ophtalmologique. La recherche a porté sur les déficients visuels et les « normaux » impliqués dans la prise en charge de ce handicap. Nous avons mobilisé un échantillon probabiliste de trente-quatre enquêtés. L’usage des sous-catégories d’interviewés que sont les soignés, les soignants, les agents administratifs a exigé le choix de l’échantillonnage stratifié. Ces catégories d’acteurs ont été assorties systématiquement à partir d’une liste d’intervenants. Substantiellement, de cette recherche, quatre résultats sont retenus. Le premier dévoile que l’Etat et ses partenaires prennent en charge les déficients visuels. Cette assistance est d’ordre normatif, technique, matériel, même si les patients contestent très souvent l’appui de L’État. Les représentations des déficients expliquent le handicap visuel par des arguments cliniques, naturels ou traditionnels. En second, l’obstacle majeur lié à l’accès difficile à la santé ophtalmologique se constitue autour de l’inter-ignorance que partagent les managers de santé et les déficients visuels dans le sens où il n’existe pas toujours un cadre commun de connaissance facilitant les épreuves de communication entre ces acteurs. Ce postulat génère des obstacles informatifs et économiques auprès des handicapés. Le troisième résultat démontre que les considérations mitigées que les normaux et déficients visuels ont de la cécité, affectent la réinsertion. La cohésion sociale est déterminante dans la prise en charge, or tous les normaux n’intègrent pas encore le fait que le handicap est une pathologie sociale. Quant au quatrième résultat, une prise en charge non favorable féconde des effets psycho-sociaux chez les patients. Il existe en occurrence un mécanisme langagier qui procure le sentiment de stigmatisation chez les déficients visuels. Toutefois, les acteurs sont animés par des opinions reconstructives de l’accès à la santé en préconisant une prise en charge moderne. Ces expressions d’enquêtés se détournent de la question de fond à savoir : la maîtrise des mécanismes de prise en charge. La ville demeure une référence d’accès à la santé, seulement que les patients ne sont pas tous informés des démarches rationnelles de prise en charge spécifique. Ce travail ouvre une perspective sur la déficience visuelle « mise en scène ».
Pagination / Nombre de pages: 176
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/10785
Collection(s) :Mémoires soutenus

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