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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/10887
Titre: Chemical constituents and antiplasmodial activity of Dacryodes edulis (G.Don) H.J.Lam (Burseraceae) and Celtis adolphi-friderici Engl. (Cannabaceae).
Auteur(s): Dongmo Jumeta, Johane Kevin
Directeur(s): Ngouela Silvère Augustin, Ngouela Silvère Augustin
Mots-clés: Paludisme
Burseraceae
Cannabaceae
Dacryodes edulis
Celtis adolphifriderici
Antiplasmodial
Eloundemnoside
Date de publication: 2021
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: En attendant le développement d’un vaccin efficace pour tous, les antipaludéens restent l’unique moyen de lutte contre la mortalité et la morbidité générées par les psalmodiés. Malgré l’arsenal antipaludéen actuellement sur le marché, les problèmes de résistance des parasites aux médicaments, rendent la recherche et le développement de nouveaux principes actifs permanent. Les travaux de recherches antérieures ont montré que les plantes médicinales constituaient une source importante de principes actifs. Ces principes actifs sous leurs différentes formes (extraits, fractions, composés purs) pourraient permettre, de justifier l’utilisation des plantes dont elles sont issues dans la pharmacopée traditionnelle ou de suggérer d’autres axes de valorisation. Ils pourraient aussi être utilisés comme matière première pour l’élaboration des phytomédicaments ou dans le cas de composés purs isolés, comme candidats pour le développement de médicaments ou comme source d’inspiration pour leurs conceptions. C’est dans cet esprit que nous avons dans cadre de cette thèse entrepris l’étude chimique et l’évaluation de l’activité antiplasmodiale de deux plantes médicinales camerounaises : D. edulis (G. Don) H. J. Lam (Burseraceae) et C. adolphi-friderici Engl (Cannabaceae). D. edulis est utilisé en médecine traditionnelle pour traiter le paludisme, la fièvre, les maux de tête, tandis que C. adolphi-friderici est exploité pour le traitement de la toux, de la fièvre, des maux de tête, de la tuberculose et des douleurs oculaires. L'étude des différentes parties de ces deux plantes par partition liquide-liquide, solide-liquide et chromatographie sur colonne, a conduit à l'isolement de trente-un composés dont un nouveau cérébroside. L'élucidation structurale a été réalisée principalement par spectrométrie de masse à haute résolution et spectroscopie de résonance magnétique nucléaire 1D (1H et 13C) et 2D (COSY, HMQC, HSQC, HMBC et NOESY). Les composés isolés ont été regroupés en différentes classes dont 1 cérébroside, 5 triterpénoïdes, 2 stéroïdes, 2 xanthones 3 dérivés d'acide ellagique ? 1 depside, 2 acides dicarboxyliques, 6 composés phénoliques (dont 3 amides phénoliques), 1 acétate d'auranthiamide, 2 triglycéryl, 2 acides gras, 1 dérivé d'acide gallique, 1 alcaloïde indolique, 1 carbamide, 1 acide aminé. À partir de l'écorce de tige de D. edulis, la lichexanthone, la griséoxanthone C, les acides 3,3'-di-O-méthylellagique, 3,3',4-tri-O-méthylellagique, 3,3′′-di-O-méthylellagique 4-O-(3′′-Galloyl) -β-D-xylopyranoside, 3,4-dihydroxybenzoïque, confluentique, 3-oxo-lanosta-7,24-Z-dien-26-oique, la β-amyrine, l’acétate de β-amyrin, et le mélange de β- et α- amyrin ont été isolé. En outre, le gallate d'éthyle, l'acétate d'auranthiamide, le glycéryl-1-tétracosanoate, le mélange de β-sitostérol et stigmastérol, le β-sitostérol-3-O-β-D-glucopyranoside ont été isolés des feuilles de D. edulis. Un nouveau cérébroside: l'éloundemnoside et quatorze composés connus dont le vanilline, l'acide hydroxy benzoïque, l'allantoïne, l'acide azélaïque, l'acide sébacique, la trans-N-feruloyloctopamine, la trans-N-féruloyltyramine, la trans-N-coumaroyltyramine, la friedeline, le 1-octadécanoate de glycérol, le 3-carboxaldéhyde d'indole, les acides aspartique, heptacosanoïque et lacéroïque ont été isolés des racines de C. adolphi-friderici. Il est important de noter que tous les composés, à l'exception des stéroïdes, ont été isolés de D. edulis pour la première fois. De même les composés isolés de C. adolphi-friderici sont obtenus pour la première fois de cette espèce. En outre, la lichexanthone, la griséoxanthone C, l'acide confluentique, l'acétate d'auranthiamide, le glycéryl-1- tétracosanoate et l’acide 3,3′′-di-O-méthylellagique 4-O- (3′′-Galloyl) -β-D-xylopyranoside ont été isolés pour la première fois de la famille des Burseraceae. Les extraits bruts, les fractions et certains composés isolés ont été testés sur la souche sensible 3D7 et la souche multi résistantes Dd2 à la chloroquine de P. falciparum (en utilisant le protocole decrit par Smilkstein et al., 2004). L'extrait méthanolique des écorces du tronc de D. edulis a montré une activité antiplasmodiale modérée avec des valeurs CI50 de 9,62 et 6,32 µg/ml respectivement, sur Pf3D7 et PfDd2, tandis que l'extrait de feuilles hydroéthanolique de D. edulis a présenté une bonne activité antiplasmodiale avec des valeurs CI50 de 3,10 et 3,56 µg/ml, respectivement, sur les deux souches. La fraction à EtOAc de l'extrait méthanolique des écorces du tronc de D. edulis a présenté la meilleure activité (CI50 = 1,44 µg/ml) et a conduit à l'isolement du composé le plus actif : l’acide 3,3',4-tri-O-méthylellagique (CI50 = 0,63 µg/ml sur la souche Dd2). La fraction à l’hexane de l'extrait hydroéthanolique des feuilles de D. edulis a également présenté une bonne activité (CI50 = 2,70 ; 2,98 µg/mL sur les souches 3D7 et Dd2, respectivement). La purification de la fraction EtOAc de l'extrait hydroéthanolique des feuilles de D. edulis a conduit à l'isolement du gallate d'éthyle qui a présenté une activité antiplasmodiale intéressante avec des valeurs de CI50 de 1,15 et 2,86 µg/ml sur les souches Dd2 et 3D7, respectivement. L'extrait à l'acétone des racines de C. adolphi-friderici a présenté une bonne activité antiplasmodiale sur Pf3D7 et PfDd2 avec des valeurs CI50 de 6,91 et 6,03 µg/mL, respectivement. La trans-N-féruloyltyramine de C. adolphi-friderici a montré une activité antiplasmodiale avec des valeurs CI50 de 23,53 et 18,43 µg/mL, respectivement sur les souches Pf3D7 et PfDd2. Une étude de toxicité orale aiguë de l'extrait aqueux des feuilles de D. edulis a été réalisée afin de vérifier son innocuité. L'extrait s'est avéré être non toxique. Les résultats obtenus lors de l’étude de ces deux plantes constituent des éléments permettant de justifier leur utilisation dans la pharmacopée traditionnelle pour le traitement du paludisme. La pré formulation d'un sirop antipaludique a été réalisée sur la base des résultats obtenus.
Pagination / Nombre de pages: 202
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/10887
Collection(s) :Thèses soutenues

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