Suivi - évaluation des stratégies d’intervention communautaire et réinsertion sociale » : cas des retournés de Gaoui

Abstract

Ce travail de recherche s’inscrit, donc, dans une perspective optimiste, dans une volonté de comprendre la crise centrafricaine qui a éclaté en 2013 et a déclenché des violents affrontements intercommunautaires contraignant plus de 5000 Tchadiens installés en République Centrafricaine (RCA), depuis plusieurs dizaines d’années, à fuir et retourner au Tchad. Le choix de ce sujet va nous aider à aller à l’encontre de ces retournés tchadiens dans le site de Gaoui, village situé à 15km de la capitale tchadienne, Ndjamena, pour observer et s’enquérir de leur situation de vie et évaluer les stratégies d’intervention pouvant permettre leur réinsertion sociale. Cependant, il convient de noter que le suivi de réalisation, de déroulement, et conformité a une influence significative sur les différentes interventions mise en faveur des retournés. Pour cela, notre question principale de la recherche est formulée comme suit : le processus du suivi-évaluation des stratégies d’intervention communautaire mis sur pied a-t-il permis la réinsertion sociale des retournés tchadiens de la RCA vivant dans le site de Gaoui ? De cette question de recherche, notre objectif général est d’analyser l’influence du processus du suivi-évaluation des stratégies d’intervention mis sur pied dans le cadre de la réinsertion sociale des retournés tchadiens de la RCA vivant dans le site de Gaoui. Cette situation nous a conduite au choix de deux théories à savoir la théorie du changement de programme en évaluation, qui explique mieux le rôle du processus du suivi-évaluation et la théorie de l’autodétermination, qui met l’accent sur l’autonomie de la personne. De ce fait, une étude qualitative du type descriptif a été faite en utilisant des entretiens semi-directifs avec 6 participants dont 3 personnels et 3 retournés. Des résultats montrent que malgré le processus du suivi-éaluation dans les activités, le problème de la réinsertion sociale reste sans solution durable. Cependant, comme suggestion, l’Etat et les Organisation Non Gouvernementales doivent renforcer les dispositifs du suivi-évaluation, améliorer les projets/programmes afin de permettre à ces derniers d’etre réinserer un jour.