Femmes et accès au travail auprès des ONG humanitaires : une analyse des constructions sociales au Tchad

Abstract

La présente étude intitulée : « Femmes et accès au travail auprès des ONG humanitaires : une analyse des constructions sociales au Tchad », situe au-delà de l’incitation à l’émancipation dans la vie active, l’accès au travail de la femme reste problématique dans la société tchadienne. Malgré les multiples interventions à l’échelle internationale, régionale et nationale pour favoriser l’égalité des sexes et la promotion de la femme dans le cadre du travail, force est de constater que l’accès des femmes tchadiennes au travail dans le domaine des ONG humanitaires est irrésolu. Pour retrouver des réponses convenables à ce problème, une question principale de recherche a été préalablement formulée à savoir : Comment comprendre et analyser la perception sociale de l’accès au travail auprès des ONG humanitaires chez les femmes tchadiennes ? A cette interrogation, une hypothèse principale a été postulée et confirmée lors des investigations sur le terrain selon laquelle, la négligence récurrente du rôle productif de la femme au sein de la société tchadienne permet de comprendre le problème lié à l’accès au travail auprès des ONG chez les femmes tchadiennes. Dès lors, cette recherche a eu recours à la démarche qualitative. Celle-ci a permis de collecter les données à partir des lectures et de l’enquête de terrain. Ainsi, les données collectées ont fait l’objet d’une démarche compréhensive à travers laquelle nous avons mobilisé la théorie des représentations sociales et l’approche Genre Système Organisation (GOS), qui ont permis d’examiner les principaux obstacles et leurs influences face à l’accès au travail féminin auprès des ONG humanitaires. L’ensemble de ces données ont abouti aux résultats selon lesquels, l’accès au travail des femmes dans les ONG humanitaires est freiné par les représentations sociales, les facteurs professionnels et personnels impactant leur statut sur le marché du travail. C’est en ce sens que cette nouvelle étude, invite les institutions humanitaires, l’Union Africaine et le gouvernement tchadien à renforcer les dispositifs juridiques et de développer des nouvelles stratégies politiques afin de prendre en compte et de promouvoir l’accès au travail chez les femmes tchadiennes.