Fonction de suppléance des assistants sociaux et développement des liens d’attachement chez les enfants camerounais âgés de 0 à 5 ans et placés en institution.

Abstract

Notre étude intitulé « fonction de suppléance des assistants sociaux et développement des liens d’attachement chez les enfants Camerounais âgés de 0 à 5 ans et placés en institution » s’est donné pour objectif d’étudier le développement des liens d’attachement chez les enfants en situation de placement. Dans un tel contexte, l’assistant social considéré comme figure d’attachement ou Caregiver, est un donneur de soin qui joue le rôle de parent sans toutefois le remplacer. Lors de notre stage académique, nous avons constaté que, les enfants montraient moins de vitalité dans les relations avec les assistants en affichant des comportements d’attachement inadéquats. Or, la théorie d’attachement développé par John Bowlby en 1969 explique que le nourrisson ressent un besoin primaire de s’attacher à une personne et pour permettre cela, il met en place toutes sortes de signaux (pleurs, agrippement, etc.) qu’il va adapter à son « caregiver » (personne qui s’occupe de lui au quotidien). Ainsi, selon lui, cet attachement a pour base un équipement comportemental constitué par un nombre déterminé de réponses instinctives qui l’oriente vers la figure d’attachement. Parmi ces réponses, il cite des comportements de proximité (sucer, attraper, suivre), comportements de signalisation (sourire, pleurer. Ces comportements seront intégré et dirigés vers la figure d’attachement au long de la première année de vie, donnant lieu à ce que Bowlby désigne par comportement d’attachement. (Conçu selon lui comme, une forme de comportement simple ou organisé qui aboutit à la recherche ou au maintien de la proximité a un individu différencié. Le problème qui en découle est celui du tissage des liens d’attachement dans un contexte où la fonction des assistants est une fonction de suppléance. À la suite de l’observation et du questionnaire menés auprès de notre échantillon, des données ont été collectées et analysées, les résultats montrent que des trois hypothèses secondaires formulées, une seule est confirmée. Donc Il existe un lien significatif entre le contact de l’enfant avec la figure d’attachement et le développement des liens d’attachement chez l’enfant Camerounais de 0 à 5 placé en institution car (Sig = 0,043) est inférieur à (α = 0,05). Alors, l’hypothèse alternative (Ha) est acceptée et l’hypothèse nulle(Ho) rejetée. La corrélation étant négative (r = -0,344), la nécessité du test de régression s’est avérée nécessaire afin de voir à quel pourcentage le facteur influence le lien d’attachement. Il en ressort que, le contact entre l’assistant et l’enfant explique la structuration des liens d’attachement à 11,8%. Ces résultats ont suscités en nous la curiosité de savoir, quelles étaient les raisons liées à la complexité des facteurs favorables au développement des liens d’attachement chez ces enfants.