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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/10961
Titre: Genre et conjugalités des personnes en situation de handicap au Cameroun : Constructions identitaires, logiques et rapports de pouvoir.
Auteur(s): Chiewouo Kuetche, Irène-Flore
Directeur(s): Socpa, Antoine
Mba, Robert
Mots-clés: Conjugalité
Personnes en situation de handicap
Genre
Rapports de pouvoir
Date de publication: 22-fév-2023
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: Au Cameroun comme ailleurs, le couple est le commencement de la famille, la cellule fondamentale de la société. Il constitue à la fois la base de toute société et le siège où se développent les identités sexuelles et de genre. Le couple, tout comme l’institution maritale qu’il incarne a connu de nombreuses transformations sous l’influence de facteurs sociaux. Dans une société de plus en plus moderne, où les valeurs liées à la corporéité, la beauté physique s’avèrent être des éléments essentiels à la négociation et la conquête du partenaire et l’unité conjugales, le handicap physique apparait de prime abord comme une entrave ou une entorse à la quête ou l’aspiration à une vie conjugale. Une difficulté qui s’observe au travers des stigmates et des représentations sociales développées à l’endroit des personnes en situation de handicap, de leur conjugalité et de leur sexualité, laissant les membres de cette catégorie sociale dans une situation de déviance. Par ailleurs, eu égard au caractère spécifique que présente le handicap en tant que déviance, du fait de leurs aptitudes individuelles et l’environnement socioculturel dans lequel ils et elles évoluent, les effets de la stigmatisation ne se manifestent pas de la même façon chez tous les individus même au sein d’une même catégorie. En tant que personne d’abord et personne en situation de handicap ensuite, la déficience ne saurait empêcher systématiquement les potentialités sociales et conjugales de l’individu ; un dépassement identitaire qui permet d’apprécier, d’un point de vue quantitatif, la montée du phénomène conjugal au sein de la population des personnes en situation de handicap physique au Cameroun. Des attitudes d’entrée en union et des pratiques conjugales qui obéissent à des logiques distinctes aussi bien chez les hommes que chez les femmes et qui relèvent d’une particularité liée à l’identité personnelle, au genre et au type de handicap. Il se pose dès lors un problème sociologique relatif à la redéfinition du corps et des expériences conjugales à travers la réappropriation subjective des identités sociales, qui concoure à la restructuration des interactions sociales et des rapports entre partenaires conjugaux en situation de handicap, mais surtout à une pérennisation, voire une revalorisation des statuts et rôles sociaux de genre chez les couples de personnes en situation de handicap. A partir d’une analyse qualitative, les données exploitées dans ce travail ont été collectées à l’aide de l’observation directe, documentaire et des entretiens semi directifs. La recherche a mobilisé diverses catégories de personnes. Cette thèse s’appuie sur deux principaux courants théoriques à savoir l’interactionnisme symbolique et la théorie des représentations sociales. Elle appréhende sous une perspective intersectionnelle les logiques identitaires et sociales ainsi que les interactions développées par les hommes et femmes en situation de handicap afin de réduire la fracture sexuelle chez cette catégorie sociale et redéfinir les rapports de genre en matière de conjugalité. Le poids des représentations sociosymboliques, l’environnement, les normes socioculturelles, les valeurs individuelles et sociales influencent considérablement le rapport de la société au handicap. Les disparités de genre observées en matière d’accès à la vie conjugale chez les hommes et femmes en situation de handicap relèvent, malgré les dynamiques sociales, des représentations culturelles, des normes et attentes sociales différentielles à l’égard de l’homme ou de la femme. Par ailleurs, dans une société moderne capitaliste, fonctionnellement capacitiste et essentiellement structurée autour d’un investissement physique, les rôles conjugaux sont capitalisés de façon différentielle par les hommes et les femmes ; ceux-ci sont également fonction du type et du degré de handicap. En plus, un statut socioéconomique ascendant permet aussi bien à l’homme qu’à la femme de maintenir son autorité au sein du couple.
Pagination / Nombre de pages: 373
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/10961
Collection(s) :Thèses soutenues

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