Les implications de l’ingénierie génétique et des NBIC sur l’humain : Une réflexion sur les technosciences du vivant.

Abstract

L’acronyme NBIC entendu comme Nanotechnologies, Biotechnologies, Informatique et sciences Cognitives a fait surgir de nouvelles réflexions en rapport avec les récentes découvertes faites par l’homme dans le domaine de l’ingénierie génétique et de la technoscience. Ces découvertes ont profondément transformé nos modes de vie, nos relations à autrui, notre rapport à la connaissance entraînant ainsi de nouvelles questions aux plans social, économique, technologique et juridique. C’est en regardant et en cherchant à comprendre ces modifications à l’intérieur de la médecine et de la biologie qui connaissent désormais de nouvelles approches, que nous avons été déterminés à participer à ce débat sur l’avenir de l’humanité en partant d’une problématique précise : comment devons-nous comprendre la volonté de l’ingénierie génétique qui consiste à passer d’un être humain dont, à l’origine, la nature détermine les fonctionnalités et le visage, pour accéder à un être technobiomédicalement déterminé ? Pour répondre à cette préoccupation, nous avons procédé par un travail d’analyse dont la première partie a consisté à établir l’état des lieux du contexte qui a permis et motivé l’émergence de l’ingénierie génétique. Nous avons dans la deuxième partie, tenté d’évaluer les risques et les incertitudes auxquels est soumise une humanité désormais technobiomédicalement déterminée et coupée de la loterie génétique naturelle. Dans la troisième partie, nous avons fait l’effort de penser en quoi pourrait se résumer la valeur heuristique de toute entreprise relevant de l’ingénierie génétique. Pour conclure, nous avons pensé que l’essor de l’ingénierie génétique mérite qu’on y porte une réflexion philosophique étant donné qu’en toute circonstance, nous devons être capables de savoir ce qui constitue le fondement de l’humain en l’homme car, rien ne nous engage à établir que l’ingénierie génétique rendra nécessairement l’homme plus humain.