Gestion culturelle des espaces marécageux dans la ville de Yaoundé : contribution à l’anthropologie de développement.

Abstract

Ce mémoire intitulé : « gestion culturelle des espaces marécageux dans la ville de Yaoundé : contribution à l’Anthropologie du développement » ; émane du constat de l’occupation amplifié des espaces marécageux dans la ville de Yaoundé, Malgré les restrictions gouvernementales à leur occupation. Par ailleurs, la résilience marquante et remarquée de la population sur le marécage, constitue donc pour nous un fait humain, phénomène sociale à comprendre. Alors, nous rapprochant de plus près de notre fait social relevé, nous avons noté un problème de valeur qui, pour nous antagonise les relations entre les communautés et le gouvernement. Les réactions locales plus ou moins passives face aux menaces de déguerpissement ou d’expulsion du gouvernement laissent croire à une vision du monde différente à celle de l’État, sur le marécage. En plus avec l’urbanisation, il est montré une nécessité qui pourrait exister à recourir au marécage. Ainsi la question principale est celle de savoir pourquoi les espaces marécageux sont les cibles culturelles malgré les prohibitions du gouvernement dans ce site ? Cette question qui a servi de fil conducteur à notre recherche nous a menés à l’hypothèse principale qui est la suivante : le marécage est une cible culturelle dans le sens où elle réside dans son statut d’espace intégrante tout d’abord de l’héritage ancestral et clanique, un milieu productif ou productible pour la satisfaction des besoins des personnes. De même, l’objectif principal était de montrer la place du marécage pour leurs occupants à Yaoundé. A cet effet nous avons utilisé la revue de la littérature d’une part et d’autre part, de l’enquête de terrain, pour rendre plus intelligible ce phénomène. Cette méthodologie a permis de collecter des données écrites, orales ; iconographiques et chiffrées, ayant permis d’effectuer des analyses à la fois de contenu et statistique. Se servant des théories comme l’écologie culturelle, la théorie ethnoécologique, nous avons pu relever interpréter les modes de vie et démontrer le rôle et l’importance du marécage pour les riverains. Les résultats obtenus de cette recherche sont les suivants : le marécage outre le fait qu’il soit une terre difficile de par son humidité constante, représente tout de même un espace foncier. En effet, Elle a une valeur culturelle et une valeur instrumentale. En cela qu’elle est d’abord une propriété ancestrale et collective dont l’accès peut être déterminé par l’héritage, le don ou location, ou par la vente. En effet, Les milieux marécageux abrite, plusieurs communautés issues de diverses souches socioculturelles (autochtones et allogènes) interagissant et fonctionnant de manière plus ou moins cohéré. C’est dans ces elobi que ces communautés ont donc développé des stratégies locales de gestion incluant l’Habitat, l’agriculture, l’élevage et avec des techniques spécifiques permettant de voir en cet espace un moyen alternatif d’adaptation afin de perpétuer leurs modes de vie et satisfaire leurs besoins. D’un autre côté, elle permet plus ou moins de résoudre les difficultés de la ville comme le manque de logement, le manque d’emploi. En outre, les problèmes liés au marécage que sont entre autres la perte de la maîtrise coutumière sur le marécage, l’insalubrité nous renseigne sur les pistes des solutions. Dès lors, Le renforcement et l’encouragement pour un développement participatif et inclusif pour l’usage harmonieux et responsable du marécage est sollicité.