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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/10990
Titre: La question de l’écriture et l’avenir de la philosophie africaine chez Hountondji.
Auteur(s): Zigla, Mathieu
Directeur(s): Nkolo Foe
Mots-clés: Ecriture
Avenir
Oralité
Philosophie africaine
Hountondji
Date de publication: 5-avr-2023
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: Pendant longtemps, le continent africain a été mis à l’écart par le reste du monde à cause de l’absence de ses productions scientifiques et industrielles. Par ailleurs, l’Afrique est considérée comme le continent où il ne se passe rien en termes de philosophie à cause de la présence massive de l’oralité dans ses productions intellectuelles. Notre travail consiste à démontrer le contraire de la prétention des occidentaux et même de certains africains en l’occurrence Hountondji et ses alliés qui prétendent que cette partie du monde est inapte à l’élévation conceptuelle et manque de réflexion approfondie du seul fait que ce soit, la prédominance d’une civilisation orale. Dans le domaine de la connaissance en général et celui de la philosophie en particulier, la problématique de la communication et de la production de la pensée pose un grand dilemme historique. Suite à ce problème, survient une division de l’espèce humaine en deux grands groupes : d’une part les civilisations de l’écrit, et d’autre part les civilisations de l’oral. L’abondance de l’oralité en Afrique met en cause l’existence d’une production philosophique digne de ce nom. Cette thèse est soutenue par beaucoup de penseurs occidentaux et même des africains à l’instar de Paulin Hountondji, Jack Goody et bien d’autres, pour qui l’écriture est la condition de l’existence de la science et par conséquent de la philosophie. Ce qui conduit inévitablement à une dichotomie entre les cultures et les peuples au point où on trouve d’une part les primitifs et d’autre part les civilisés ; considérant les cultures orales comme ayant une vision fermée du monde, et les cultures écrites ayant une vision ouverte sur le monde. Pourtant, pour Socrate, l’oralité ou la parole est le moyen idéal de communication de la pensée. Et de l’avis de son disciple Platon, l’écriture dégrade l’Idée, tue le logos. Fort de ce constat, nous sommes amenés à formuler la problématique suivante : l’écriture est-elle la condition déterminante de la pensée philosophique? Il serait aussi impérieux de savoir si les individus appartenant aux sociétés sans écriture ne pensent pas philosophiquement parlant, du fait qu’ils n’écrivent pas ou du moins parce qu’ils n’ont pas inventé l’écriture. Nous remettons en cause cette vision hountondjienne car, bien que l’écriture soit indispensable de nos jours à la science et à la philosophie, l’oralité en est première en ce sens que l’écriture n’est que la concrétisation de celle-ci. De plus ce sont des moyens complémentaires de transmissions de la pensée philosophique surtout avec l’avènement des TIC ?
Pagination / Nombre de pages: 352
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/10990
Collection(s) :Thèses soutenues

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