DICAMES logo

Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/10994
Titre: De la transcendance verticale à la transcendance horizontale : une reflexion philosophique sur le sens de l’existence chez Luc Ferry.
Auteur(s): Mbamfon, Gervais Noël
Directeur(s): Ayissi, Lucien
Mots-clés: Transcendance verticale
Transcendance horizontale
Reflexion philosophique
Existence
Luc Ferry
Date de publication: avr-2022
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: Relativement à la déconstruction des « transcendances du passé », c’est-à-dire des anciens principes de sens, à l’instar du cosmos des Grecs de l’Antiquité, du Dieu personnel et unique des religions monothéistes du Moyen Age, de la raison et des grandes utopies des philosophies de la modernité, Luc Ferry s’attache, comme le dit Marcel Neusch, à « la recomposition d’un univers de sens ». En effet, il pense que le déclin des « transcendances verticales » ne sonne pas le glas de toutes les formes de transcendance et n’implique pas nécessairement une vie tragique dans le non-sens de l’immanence radicale. Pour l’auteur de L’Homme-Dieu ou le sens de la vie, des formes nouvelles de transcendance existent dans l’immanence à la conscience humaine. Il s’agit des « transcendances horizontales » qui ne sont pas une « fondation ultime », mais bien plutôt un « horizon de sens ». Autrement dit, dans la perspective ferryenne, les « transcendances horizontales » sont des absolus objectifs qui naissent, certes, au cœur de l’être humain, sans qu’il ne sache leur véritable origine, mais s’imposent à lui comme venant du dehors. Luc Ferry estime que les « transcendances horizontales », c’est-à-dire les valeurs fondamentales de la vie, telles que le bien, la justice, le beau, la vérité, l’amour et leurs relations, ouvrent l’humanité à une ère post-métaphysique, post nietzschéenne et post-déconstructionniste, marquée non plus par un principe cosmologique, théologique, humaniste ou de la déconstruction, mais par le principe de l’amour qui, à la suite du processus de l’humanisation du divin, permet d’enclencher un second processus, à savoir celui de la divinisation de l’humain. L’auteur de La Révolution de l’amour fonde ainsi un « humanisme non métaphysique » ou « humanisme de l’homme-Dieu » qui est un dépassement non seulement de la pensée de l’immanence radicale, mais aussi de l’humanisme moderne. Toutefois, en affirmant, d’une part, l’absoluité, la sacralité et l’origine mystérieuse des valeurs, et d’autre part, la surnaturalité ou l’anti-naturalité de l’homme, Luc Ferry tombe dans les mêmes travers que les partisans des cosmologies non scientifiques, des religions et de la métaphysique classique. Ainsi, son « humanisme non métaphysique » ou « humanisme transcendantal » se révèle comme étant un véritable idéalisme non seulement pour les raisons susmentionnées, mais aussi parce qu’il repose, lui aussi, sur un parti pris métaphysique, à savoir le postulat du monisme du phénomène. En nous appuyant sur l’hypothèse de la « Singularité Initiale » d’Igor et Grichka Bogdanov et sur les nouvelles théories et découvertes scientifiques, nous avons contesté le postulat du monisme physique ou du « tout est matière », ainsi que la théorie du néant et du hasard comme la source de toute chose. Cette contestation ou remise en question nous a permis de proposer l’érection d’un humanisme de l’ouverture à l’altérité, en lieu et place de l’humanisme ferryen de « l’homme-Dieu ». Mais, au-delà de nos objections et de nos propositions, Luc Ferry a le mérite de penser que le désenchantement du monde est humainement intenable. C’est la raison pour laquelle il entreprend de le réenchanter par des valeurs à la fois immanentes et transcendantes. L’auteur de L’Homme-Dieu ou le sens de la vie invite donc chaque individu à faire siennes l’heuristique de la notion d’ « horizon », l’éthique de la « pensée élargie » et la sagesse de l’amour, car tout le chemin de la vie est de partir de l’ignorance à la connaissance, de l’esprit borné à l’esprit élargi, de la peur à l’amour, des « passions tristes » à la joie.
Pagination / Nombre de pages: 414
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/10994
Collection(s) :Thèses soutenues

Fichier(s) constituant ce document :
Fichier Description TailleFormat 
FASLH_These_BC_23_0026.pdf3.18 MBAdobe PDFMiniature
Voir/Ouvrir


Tous les documents du DICAMES sont protégés par copyright, avec tous droits réservés.