Processus d’intervention à l’égard des patients non entendant et efficacité thérapeutique: cas de l’Hôpital de District de BIYEM-ASSI et CNRPH D’ETOUG-EBE

Abstract

Ce mémoire a pour titre processus d’intervention à l’égard des patients non entendant et efficacité thérapeutique. Dans le milieu hospitalier, l’activité de la consultation est centrée sur l’écoute active entre deux protagonistes, le thérapeute et le patient. Le thérapeute se centre sur l’écoute de la souffrance de son patient pour l’aider à en percevoir les causes, et à comprendre son fonctionnement psychique, physiologique. Tout ceci au moyen d’une communication partagée qui passe par un langage. Ce schéma communicationnel ne semble pas toujours être respecter avec les sujets non entendants quand ils sont en milieu hospitalier. Se faire comprendre au moyen des signes de la main, exprimer son problème de santé, aller aux urgences, se faire hospitaliser, prendre rendez-vous pour une visite médicale tant sont des situations que rencontrent les non entendants lorsqu’ils sont interrogés sur leur rapport à la santé, sur des préoccupations autour de la fatigue et des souffrances psychologiques occasionnées au quotidien par les difficultés de communication, sur leur séjour en milieu hospitalier. On constate que, les personnes présentant des troubles de l’audition sont souvent cristallisées dans les situations des soins et dans les relations avec les professionnels de santé. Ainsi, « Comment les processus d’interventions à l’égard des patients non entendants rendent compte de l’efficacité thérapeutique ? ». Pour y répondre, la recherche s’est adressée à un groupe humain spécifique, formellement enregistré. Elle s’est inscrite dans un devis qualitatif avec un paradigme compréhensif. La collecte des données s’est réalisée à partir d’un guide d’entretien semi-directif. Les principaux résultats obtenus à la lumière des théories de l’interactionnisme de fourgerollas (2010) et de l’effet médecin de Moreau (2016) ont permis de comprendre qu’une adaptation de l’environnement médical à travers la communication verbale, non verbale et iconique rend compte de l’efficacité thérapeutique. Cependant la sensibilisation du personnel soignant à la condition de la surdité et l’introduction d’un matériel iconographique à la place de l’écrit, à l’utilisation de la langue des signes permet de mettre sur pied une médecine inclusive. En ce sens que les processus d’intervention favorisent la compréhension et la participation des non entendants dans la pratique des soins.