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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/11122
Titre: Migration des femmes de l’Afrique de l’ouest peu ou pas du tout scolarisées et processus d’insertion socio professionnelle dans le marché du travail au Cameroun
Auteur(s): Kuitche Deffo, Aristide Thierry
Directeur(s): Mgbwa, Vandelin
Mots-clés: Migration
Apprentissage expérientiel
Autoformation
Professionnalité émergente
Femme peu ou pas du tout scolarisée.
Date de publication: 2021
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: Cette recherche a pour objectif d’analyser les facteurs associés à la migration des femmes d’Afrique de l’Ouest peu ou pas du tout scolarisées qui rendent compte de leur processus d’insertion socioprofessionnelle sur le marché du travail au Cameroun. Elle part du constat selon lequel la question migratoire, s’inscrivant dans un large périmètre en Afrique subsaharienne, ne prend pas toujours en compte la question de la professionnalité (émergente) de la femme. La femme est admise dans l’analyse du phénomène migratoire par le biais du regroupement familial, soit comme personne à charge d’un autre migrant, généralement d’un homme (La croix et al., 2017) et rarement comme personne en quête d’autodétermination. De ce fait, elle est reléguée au deuxième rang dans l’analyse des phénomènes migratoires et appréhendée comme dépendante d’un autre migrant sur le plan économique. L’idée de l’« auto socioconstruction » et non de la « soloformation » des savoirs dans son cas rejoint une tradition puissante de l’histoire des idées pédagogiques, à travers les pédagogies mettant en exergue l’apprentissage à l’action (Peletier, 1994 ; Carré, 2020). Les données ont été collectées à travers les focus group et les entretiens semi-directifs auprès des femmes originaires d’Afrique de l’Ouest résidant dans le quartier Tsinga dans le deuxième arrondissement de la ville de Yaoundé obtenues par choix raisonné typique. Les contenus de ces entretiens ont été transcrits, traités et analysés par la méthode de l’analyse de contenu thématique. Le traitement et l’analyse de ces données ont permis d’obtenir les résultats suivants : premièrement, les cas de l’étude sont partout et en tout temps exposées à l’acte d’apprendre. Et c’est du fait d’être permanemment exposé à l’acte d’apprendre qu’elles développent des compétences professionnelles qui leur permettent d’accéder au marché du travail. Parvenant à une nouvelle société qui se veut avant tout une société apprenante, elles se servent de l’expérience construite tout au long de la trajectoire migratoire à travers les apprentissages informels, ainsi que du parcours d’insertion pour construire les compétences professionnelles nécessaires pour une insertion sur le marché du travail du pays d’accueil. Deuxièmement, en tant que sujets sociaux et s’inscrivant dans une société apprenante, les femmes de l’étude jouent un rôle de premier plan dans le développement de leurs compétences professionnelles. Elles sont ainsi animées par un fort désir d’apprendre. Elles ont conscience que ce n’est qu’à travers le développement des compétences professionnelles qu’elles peuvent accéder au marché du travail. Troisièmement, les femmes de l’étude s’appuient sur leurs concitoyennes déjà présentes en terre camerounaise et ayant une forte présence sur le marché du travail qui leur servent de modèle dans le processus d’insertion. Bien que celles-ci ne soient pas toujours présentes dans le secteur formel de l’économie, elles guident leurs premiers pas dans le parcours d’insertion.
Pagination / Nombre de pages: 376
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/11122
Collection(s) :Thèses soutenues

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