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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/11169
Titre: Activités antifongique, antiradicalaire, anti-inflammatoire et cytotoxique des huiles essentielles de quelques plantes medicinales de la famille des annonaceae du tchad et du Cameroun
Auteur(s): Bakarnga-Via Issakou
Directeur(s): Fekam Boyom, Fabrice
Jazet Dongmo, Pierre Michel
Mots-clés: Annonaceae
Huile essentielle
Composition chimique
Activités antifongiques,
Antiradicalaires
Anti-inflammatoires
Cytotoxique
Date de publication: 24-jui-2015
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: Les mycoses, les cancers et toutes autres maladies induites par le stress oxydatif qui s’accompagnent de réactions inflammatoires, constituent actuellement un important problème de santé publique. Pour contribuer à surmonter ces difficultés, cette étude a été menée dans le but d’évaluer les activités antifongique, antiradicalaire, anti-inflammatoire et antinéoplasique des huiles essentielles de quatre Annonaceae (graines de Monodora myristica, fruits de Xylopia aethiopica, Xylopia parviflora et feuilles de Uvaria angolensis) récoltés au Tchad et au Cameroun. Les huiles essentielles ont été extraites par hydrodistillation. L’analyse de leur composition chimique s’est faite par Chromatographie en Phase Gazeuse et Chromatographie en Phase Gazeuse couplée à la Spectrométrie de Masse. L’activité antifongique a été évaluée par la méthode de microdilution en milieu liquide; l’activité anti-radicalaire par la méthode de piégeage du radical DPPH° ; le potentiel anti-inflammatoire par la méthode d’inhibition enzymatique de la 5-lipoxygénase; et l’activité antinéoplasique par la cytométrie de flux en présence du MTT [3-(4,5-dimethylthiazolyl)-2,5-diphenyl-tetrazolium bromide]. Les rendements d’extraction des huiles essentielles ont varié de 0,10 à 4,86% en fonction des organes des espèces de la famille des Annonaceae étudiées, et du lieu de récolte (Tchad et Cameroun). Le meilleur rendement a été obtenu avec les fruits de Xylopia aethiopica du Cameroun (4,86 %). Une homogénéité spécifique et biochimique des extraits des plantes étudiées a été révélé à travers une richesse en monoterpènes (75 à 94,2%) dans les genres Monodora et Xylopia avec comme composés majoritaires l’α-phellandrène (52,7 à 67,1%) et le β-pinène (24,6 à 35,7%) respectivement. L’essence de Monodora myristica du Tchad a montré une richesse relative en limonène (14,9%) par rapport à celle du Cameroun qui n’en contient que 1,8%. Par ailleurs l’huile essentielle de feuilles de Uvaria angolensis du Cameroun est riche en sesquiterpènes (50,3%) alors que les monoterpènes ne représentent que 12,5%. Cette essence est majoritairement constituée de benzoate de benzyle (32,8%), qui est un composé aromatique. Les huiles essentielles des fruits de Xylopia aethiopica, Xylopia parviflora et les graines de Monodora myristica des deux origines ainsi que celle des feuilles de Uvaria angolensis du Cameroun ont inhibé la parapsilosis ATCC22019 et Cryptococcus neoformans IP95026 avec des Concentrations Minimales Inhibitrices comprises entre 5 et 10 mg/ml. L’huile essentielle des feuilles de Uvaria angolensis a démontré un pouvoir antiradicalaire relativement plus élévé avec un pourcentage de piégage des radicaux livres à 50% de 7,69 g/l, suivie des huiles essentielles des fruits de Monodora myristica, Xylopia aethiopica et de Xylopia parviflora du Tchad et du Cameroun, dont les SC50 sont comprises entre 8,90 et 11,74 g/l. Une faible activité anti-inflammatoire des huiles de Monodora myristica, Xylopia aethiopica et Xylopia parviflora du Tchad et du Cameroun a été observée, avec une inhibition maximale de 10 à 20% de la lipoxygenase de soja à 18,8 et 28,2 μg/mL. L’huile essentielle de feuilles de Uvaria angolensis s’est montrée inactive. Les huiles essentielles de Uvaria angolensis, Xylopia parviflora, Monodora myristica, et Xylopia aethiopica ont inhibé la croissance des cellules cancéreuses (MCF-7) de façon très significative après 72 heures d’incubation, montrant une innocuité relative vis-a-vis des cellules normales (ARPE-19) et avec des indices de sélectivité comprises entre 1,375 et 10,0. Elles ont induit l’apoptose cellulaire par blocage du cycle de la division des cellules cancéreuses (MCF-7) et des cellules épithéliales normales (ARPE-19) en phases S et en phase de transition Go/G1. Il ressort des résultats de ce travail que les huiles essentielles des plantes de la famille des Annonaceae étudiées seraient une source potentielle en métabolites secondaires à activités antifongique, antiradicalaire et antinéoplasique. Des investigations approfondies sont néanmoins requises pour exploiter ces résultats dans l’optique de contribuer à la lutte contre ces affections.
Pagination / Nombre de pages: 191
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/11169
Collection(s) :Thèses soutenues

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