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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/11181
Titre: La mort et les rites funéraires chez les Bamum, du XIVème au XXIème siècle : Approche historique.
Auteur(s): Nkomme, Mohamed Chem-Soudine
Directeur(s): Moussa II
Mots-clés: Bamum
Christianisme
Islam
Mort
Rites funéraires
Vie
Date de publication: 30-sep-2022
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: Le présent travail dont le thème porte sur "La mort et les rites funéraires chez les Bamum, du XIVe au XXIe siècle" a pour but de montrer la place du mort et des rites funéraires dans la société bamum. Pour ce faire, nous avons fait recours aux sources orales guidées par l’observation à la fois participante et non participante, écrites, iconographiques et numériques. Une approche descriptive, analytique, critique, comparative et évolutive dans l’exploitation des données, a guidé notre démarche dans la réalisation finale de ce travail. Il ressort ainsi de ce travail que les rites funéraires visaient un but précis : celui de créer des rapports d’assistance entre les vivants et les morts, car les Bamum étaient convaincus de la continuité d’une vie après la mort comme leurs ancêtres égyptiens. Ils croyaient que la mort n’était qu’une étape à traverser pour accéder à un statut nouveau, celui des ancêtres. Ces ancêtres deviennent alors ceux par qui le vivant adresse ses doléances à Dieu. Dans la société traditionnelle bamum, les sociétés secrètes jouant un rôle religieux, avaient pour mission de coordonner les enterrements, d’officier les cérémonies de lamentations, dont les funérailles. L’Islam et le Christianisme arrivés dans cette région à travers les Peul à la fin du XIXème siècle et les missionnaires allemands au début du XXème siècle, ont cru voir dans les rites funéraires, un assemblage de rites polythéistes qu’il fallait à tout prix abolir et en promouvoir les nouvelles façons. Dès lors, les rites funéraires bamum subirent des transformations. Cette cohabitation des cultures a donc favorisé la mise en place des nouvelles formes de rites qui se reconnaissent à la fois dans la tradition ancestrale et dans les traditions judéo-chrétiennes et musulmanes. De même, le développement des cultures de rente qui a donné naissance à une nouvelle élite et le phénomène de la mondialisation, ont provoqué des profondes mutations dans les rites mortuaires et l’organisation des funérailles. En cela, les rites funéraires ne répondent plus à leurs objectifs d’antan. Ils sont devenus des cérémonies de réjouissances onéreuses et dispendieuses où le culte de soi et l’orgueil ont pris le pas sur le caractère sacré de l’évènement. Étant donné les activités de toute sorte qui se développent autour de la mort aujourd’hui, la mort et les rites funéraires constituent désormais une source d’endettement, d’appauvrissement des uns et d’enrichissement des autres. Cependant, au regard des dérapages observés çà et là dans l’exécution des rites funéraires, s’impose l’urgence de la pensée positive, en vue de la mise à contribution desdits rites dans la consolidation des acquis de solidarité et dans la promotion de l’éthique et des valeurs culturelles.
Pagination / Nombre de pages: 401
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/11181
Collection(s) :Thèses soutenues

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