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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/11197
Titre: Jean-Pierre Changeux sur la question du fondement ontogénétique de la nature du sujet pensant.
Auteur(s): Nzié Lamère, Houssénatou
Directeur(s): Ayissi, Lucien
Chatué, Jacques
Mots-clés: Nature humaine
Métaphysique
Âme
Cerveau
Neurosciences biologiques
Ontogenèse
Ontologie
Biologie
Être
Conscience
Date de publication: avr-2022
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: Ce travail a consisté en une contribution à la réponse à une question fondamentale qui est celle de savoir comment se constitue la nature humaine. De cette nature, qu’est-ce qui fait que l’homme soit capable de penser ? Nous avons tenté, pour comprendre cette question en nous appuyant sur l’approche de Changeux pour qui, la métaphysique, en fondant la nature humaine sur une essence immatérielle, n’a pas réussi à saisir la vraie réalité de l’homme. Pour Changeux, le sujet humain s’exprime à partir d’une structure biologique dont le système neveux et le cerveau jouent un rôle moteur. En cela, l’auteur de L’homme neuronal a réussi à décrypter, à partir d’une neurologie qui est passée de l’ère descriptive à une ère thérapeutique, afin qu’il soit possible de détecter et de déterminer les fonctions du cerveau. En fait, le cerveau est le point de départ de la subjectivité et de la personnalité humaine. Même si Jean Pierre Changeux n’a pas insisté sur le rôle de la philosophie dans la réalisation de la personnalité humaine, il faut dire qu’à partir de son approche, c’est toute la philosophie qui est amenée à se réinterroger sur tout le discours portant sur la question de la nature humaine ayant jalonné l’histoire de la philosophie depuis l’Antiquité grecque. L’avènement des neurosciences biologiques aura bousculé cette tendance spiritualiste dans laquelle on trouve la métaphysique et la religion au profit du matérialisme mécaniste dont la pertinence du discours nous conduit à la nécessité de considérer le cerveau humain comme le siège de la pensée. Parce que le cerveau est le siège de la pensée, nous comprenons pourquoi selon Changeux, il n’est point besoin d’aller chercher dans une transcendance les caractéristiques de l’humain. La connaissance du cerveau s’est faite à partir de la nécessité de comprendre les différentes pathologies auxquelles s’expose l’homme et par rapport à la nécessité de justifier en quoi l’homme est parmi les êtres vivants, celui qui a résisté au principe de la sélection naturelle au cours de l’histoire de l’évolution. La position scientifique ne peut pas être tout simplement comprise comme une position concurrentielle par rapport à la position métaphysique, mais il s’agit au plan chronologique et logique d’un processus dialectique qui nous mène vers une prise de conscience du fait que désormais, c’est par une approche phénoménologique et scientifique qu’il faut comprendre l’homme. L’homme est donc un sujet parce qu’il dispose d’un cerveau dont les constituants neuronaux et les combinaisons nerveuses assurent la fonction motrice, intégrative et d’assimilation. Par ces fonctions, on peut comprendre pourquoi on dit du cerveau humain qu’il est plastique et pourquoi à partir d’un ensemble de relations directes ou indirectes entre les neurones, on peut parler du cerveau comme un organe soumis à un processus de maturation continue. La plasticité se réalise grâce à l’épigénèse et à la nécessité d’être un agent soumis au principe du vivre-ensemble, c’est-à-dire de la métacérébralité ou de l’ouverture au monde extérieur.
Pagination / Nombre de pages: 385
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/11197
Collection(s) :Thèses soutenues

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