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Veuillez utiliser cette adresse pour citer ce document : https://hdl.handle.net/20.500.12177/11237
Titre: Chemical investigation and antileishmanial activity of three cameroonian medicinal plants: Rothmannia Hispida (K. Schum) Fagerl., Nauclea latifolia (J.E. Smith) (Rubiaceae) and Baphia Leptobotrys Harms (Fabaceae).
Auteur(s): Wonkam Nkwenti, Argan Kelly
Directeur(s): Lenta Ndjakou, Bruno
Mots-clés: Rubiaceae
Fabaceae
Rothmannia hispida
Nauclea latifolia
Baphia leptobotrys
Signification chimiophénétique
Activité antileishmaniale
Cytotoxicité
Date de publication: 2021
Editeur: Université de Yaoundé I
Résumé: La leishmaniose est une maladie tropicale négligée causée par un parasite protozoaire flagellé intracellulaire appartenant au genre Leishmania. Environ 20 espèces différentes de Leishmania ont été découvertes comme étant pathogènes à l'homme, y compris Leishmania donovani qui cause la leishmaniose viscérale, la plus mortelle. Dans le monde, entre 12 à 15 millions de personnes sont infectées et 350 millions risquent de contracter la maladie. On estime que entre 1,5 à 2 millions de nouveaux cas surviennent chaque année et causent 70 000 décès. Cette thèse rapporte l'investigation chimique et l’évaluation de l’activité antileishmaniale de trois plantes médicinales camerounaises: Baphia leptobotrys, Rothmannia hispida et Nauclea latifolia qui ont montré de bonnes activités antileishmaniales in vitro sur la souche de Leishmania donovani 1S (MHOM/SD/62/1S) promastigotes lors du criblage préliminaire avec des valeurs de CI50 de 63,40; 15,50 et 2,20 µg/mL, respectivement et avec de bonnes sélectivités sur les cellules macrophages Raw 264.7. L'évaluation des effets toxiques de l'extrait au méthanol des fruits de N. latifolia, largement consommés par les populations des zones tropicales pour la toxicité aiguë chez les rats femelles a montré une dose létale 50 (DL50) supérieure à 5000 mg/kg. Au moyen des diffèrentes méthodes de séparation (chromatographie flash, partition liquide-liquide et la chromatographie sur colonne), les extraits bruts ont été fractionnés en quatorze fractions qui ont été évaluées pour leur activité contre la même souche. Les fractions à l’hexane et au CH2Cl2 de l'extrait au MeOH de fruits de N. latifolia ont été les plus actives avec des valeurs de CI50 de 7,06 et 30,57 µg/mL, respectivement et avec de bonnes sélectivités sur les mêmes cellules de mammifères. Les fractions étudiées ont conduit à l’isolement de quarante-cinq composés qui ont été tous caractérisés par les techniques spectroscopiques et spectrophotométriques usuelles (IR, SM, RMN 1D et 2D). L’un de ces composés, la rothmanniamide est un dérivé nouveau et l’autre n-heptadécyl trans-cinnamate est isolé pour la prémière fois de source naturelle. Les quarante-trois autres composés appartiennent à dix classes de métabolites secondaires incluant trois dérivés phénoliques (2,6- diméthoxyquinone, lichexanthone, kaempférol 3-O-β-D-glucopyranoside), dix-sept triterpénoïdes pentacycliques (cafféate de germanicol, 3-β-O-(E)-3,5-dihydroxycinnamoyl-11-oxo-olean-12-ène, acide oléanolique, hédéragénine, érythrodiol, uvaol, acide ursolique, 30-nor-2α,3β-dihydroxyurs-12-ène, acide myrianthique, lupéol, lupénone, palmitate de lupéol, acide bétulinique, fridéline, β-friedélinol, 3-oxofriedélan-29-al, acide 3-oxofriedélan-25- oïque), sept phytostéroïdes (stigmastérol, β-sitostérol, stigmasta-22-én-3-ol, 7- oxostigmastérol, 7-oxo-β-sitostérol, peroxyde d'ergostérol, daucostérol); trois dérivés d'acide citrique (citrate de triméthyle, citrate de diméthyle, citrate de méthyle), un dérivé de pyrrole (ester monométhylique de l'acide 1H-pyrrole-2,5-dicarboxylique), deux dérivés d'acides aminés (N-benzoylphenylalaninyl-N-benzoylphenylalaninate, 4-hydroxy-N-méthylproline), quatre dérivés de sucres (D-mannitol, méthyl β-D-glucopyranoside, β-glucoside, α-glucoside), un iridoïde (loganine 6-O-β glucopyranoside), quatre dérivés gras (palmitate de glycérol, tripalmitate de glycérol, acide docosanoïque, triacontanol), un dérivé d'acide benzoïque (1,4- diméthylbenzène-1,4-dicarboxylate). Le cafféate de germanicol, le 3-β-O-(E)-3,5- dihydroxycinnamoyl-11-oxo-oléan-12-ène, la 3-oxofriedelan-29-al et l'acide 3-oxofriedelan-25-oïque ont été isolés pour le première fois de la famille des Fabaceae; 30-nor-2α,3β dihydroxyurs-12-ène, l'ester monométhylique de l'acide 1H-pyrrole-2,5-dicarboxylique et le citrate de diméthyle ont été isolés pour la première fois de la famille des Rubiaceae. Les composés isolés ont été évalués pour leur activité antileishmaniale contre la même souche de Leishmania donovani et pour leur cytotoxicité envers les cellules macrophages Raw 264.7. L’acide ursolique (CI50 = 0,88 µg/mL), 30-nor-2α,3β-dihydroxyurs-12-ène (CI50 = 1,75 µg/mL), peroxyde d'ergostérol (CI50 = 4,04 µg/mL), 2,6-diméthoxybenzoquinone (CI50 = 1,67 µg/mL), le cafféate de germanicol (CI50 = 6,03 µg/mL) ester monométhylique de l'acide 1H-pyrrole-2,5-dicarboxylique (IC50 = 8.11 µg/mL) et l'hédéragénine (CI50 = 9,12 µg/mL) ont été les plus actives comparés à l’amphotericine B (CI50 = 0,33 µg/mL), la molécule de référence. À l'exception de la 2,6-diméthoxybenzoquinone (SI = 0,29), tous les composés très actifs ont été sélectifs (SI ˃ 3,40). Un essai de préformulation a été réalisé avec l’extrait au méthanol des fruits de N. latifolia pour lutter contre la leishmaniose viscérale.
Pagination / Nombre de pages: 302
URI/URL: https://hdl.handle.net/20.500.12177/11237
Collection(s) :Thèses soutenues

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